Après Mwali, le président de la République, Azali Assoumani, s’est rendu à Ndzuani pour rencontrer la coordination insulaire pour s’enquérir de l’évolution de la situation de la pandémie dans l’île après sa recrudescence. Avant la présentation de la coordination insulaire, le chef de l’État a tenu à remercier les médecins, le personnel soignant, les oulémas, les associations et toutes les personnes qui consacrent leurs efforts dans cette lutte. «On n’a pas encore gagné la bataille contre la Covid-19, n’en parlons pas de la guerre», a-t-il lancé d’emblée pour inciter tout le monde à multiplier les efforts afin de remporter ce combat. «Je suis venu m’enquérir de la situation pour voir ce qu’on peut faire ensemble et apporter des améliorations», a rassuré le président Azali Assoumani.
Pour sa part, la ministre de la Santé, Loub Yakout Zaïdou, a rappelé les travaux réalisés dernièrement entre le ministère et les différentes structures insulaires. «Au début, il y eu une désorganisation, mais l’on a renforcé les domaines concernés et l’on remarque une nette amélioration», a-t-elle indiqué.
À son tour, le coordinateur anti-Covid au niveau de Ndzuani, Dr Anssouffoudine Mohamed, s’est, dans sa présentation, attardé sur les travaux réalisés à Mwali et a sollicité de se servir de l’expérience mohélienne pour les autres îles. «Je tiens tout de même à remercier le président avec son gouvernement pour les efforts déployés et réalisés dans cette lutte», a-t-il insisté.
Dans son exposé, chiffres à l’appui, Dr Anssouffoudine Mohamed parlera de 609 cas à savoir 163 lors de la première vague et 446 lors de la deuxième vague. Il y a eu deux décès contre 26 lors de la deuxième vague. 455 guéris dont 246 lors de cette deuxième vague. Concernant le taux de positivité, lors de la première, il était de 3%, cependant la courbe a évolué avec cette deuxième vague. «En janvier on n’est parti de 28%, puis 44%, 59% et 67%. En février, la tendance a fléchi, et on est maintenant à 16%, même si l’on enregistre plusieurs décès communautaires, 8 par jour», a-t-il résumé.
Dr Anssouffoudine Mohamed déplore les rumeurs fausses publiées partout. Il a ainsi sollicité la mise à contribution des structures communautaires dans cette lutte. «Il faut que les populations arrivent à se prendre en charge elles-mêmes. Voilà pourquoi nous avons renforcé les districts mis en place pour avoir l’adhésion de la population. Ainsi, on a pu gagner la confiance de la population», a-t-il souhaité, encourageant un dispositif de suivi à domicile et celui de traçage des cas.
Pour ce qui est de l’hygiène et de la désinfection, le coordinateur a demandé, après le renforcement des mesures, de former ceux qui procèdent au lavage mortuaire communautaires et de les appuyer avec du chlore, des gants et des masques. Enfin, Dr Anssouffoudine Mohamed, a sollicité le renforcement du contrôle dans les différents points d’entrées, d’accompagner au maximum le personnel soignant et travailler sur le côté psychosocial.