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Coy 15 Comores I Trois jours d’échanges entre les jeunes de l’Océan indien sur le climat

Coy 15 Comores I Trois jours d’échanges entre les jeunes de l’Océan indien sur le climat

Société | -   Nazir Nazi

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La coordinatrice du réseau climat de l’Océan indien a montré que le changement climatique ne saurait être la bataille d’un seul individu, d’un seul groupe d’individus ou alors d’un Etat. «C’est la bataille de nous tous. Ceci implique que peu importe notre différence ou notre différend, il faudrait les oublier et nous associer si nous voulons que la victoire soit de notre côté», a insisté Ali Mohamed Moinabaraka. C’est ainsi que le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Daniel Ali Bandar, insistera, lui aussi, sur le rôle que devait jouer la jeunesse en ce qui concerne l’action sur le changement climatique.

L’Union des Comores abrite, pour la deuxième fois après 2016, la réunion d’échanges des jeunes de l’Océan indien sur le climat. Hier, mardi 29 octobre au Retaj, la 15ème conférence des jeunes de l’Océan indien sur le climat (Coy15 Comores) a été lancée. Durant trois jours, les jeunes vont débattre et échanger sur les questions liées aux changements climatiques en proposant des solutions communes. Lors de son mot de bienvenue, la coordinatrice du réseau climat de l’Océan indien, Ali Mohamed Moinabaraka, a tout d’abord montré que, à part l’insularité, les pays de l’Océan indien sont classés parmi les plus vulnérables aux effets du changement climatique.

La jeunesse représente 30% de la population mondiale

Selon elle, il est généralement admis que le climat est en train de changer et le processus pourrait s’accélérer au cours du 21ème siècle. «Le terme changement climatique ne signifie pas non seulement le réchauffement climatique, il était probable que les événements climatiques extrêmes se multiplient à l’avenir. «, a-t-elle indiqué. A l’entendre, le changement climatique ne saurait être la bataille d’un seul individu, d’un seul groupe d’individus ou alors d’un Etat. «C’est la bataille de nous tous. Ceci implique que peu importe notre différence, il faudrait les oublier et nous associer si nous voulons que la victoire soit de notre côté. Représentant 30% de la population mondiale et principalement affectée par les problèmes environnementaux, la jeunesse doit mettre à profit ses capacités intellectuelles et se mobiliser encore davantage sur les questions sensibles liées à l’environnement», a-t-elle demandé. Ali Mohamed Moinabaraka a ainsi démontré que la jeunesse doit donc veiller au mieux à la préservation de son patrimoine écologique. «Face à l’ampleur des défis qui nous pressent, nous tenons à insister sur le caractère urgent des engagements et des actions face à la gravité de la situation sur la survie des communautés surtout pour les pays dits vulnérables comme nos pays de l’Océan indien», a-t-elle insisté.

«Notre maison brûle»

A son tour, le représentant-résident adjoint du Pnud, Titus Osundina, a expliqué que cet événement «majeur» regroupe la jeunesse pour maximiser la sensibilisation, le partage d’expériences, la promotion des innovations mais aussi le changement de comportement en vue de préserver l’environnement. «Ce grand rassemblement se déroule chaque année depuis 2005 via des réseaux, et Ong ayant pour vocation la lutte contre le changement climatique. La Coy a pour ambition de renforcer les capacités d’actions des jeunes grâce à des conférences et des ateliers où sont partagés le savoir-vivre, les compétences, les expériences et les projets innovants issus des jeunes», a-t-il déclaré. Il a à cet effet argué que la présence des différents délégués aussi bien de la région et des pays illustre une première réussite dudit événement.


L’ambassadrice de France accréditée à Moroni, Jacqueline Bassa-Mazzoni, est revenue sur les propos tenus par l’ex-président français, Jacques Chirac, décédé il y a quelques semaines, en 2002 lors du sommet de la terre de Johannesburg. «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La terre et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables», a-t-elle repris. A entendre l’ambassadrice, Jacques Chirac nous exhortait alors à nous engager pour la planète. «Et aujourd’hui, c’est encore plus vrai», a-t-elle lancé avant de faire un tour d’horizon sur la souffrance de chaque continent ainsi que quelques initiatives lancées par la France.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Daniel Ali Bandar, a, en outre rassuré, que le gouvernement comorien est sensible à cet enjeu de changement climatique et déterminé à y faire face. «Avec le cyclone Kenneth, nous avons découvert en avril de cette année que nous n’avions encore rien vu. La résilience de changement climatique ne peut être réalisée de façon isolée et réactive, surtout pour nous les habitants des îles. Les jeunes ont un rôle important à jouer en ce qui concerne l’action sur le changement climatique», a-t-il précisé. Selon lui, les Comores intègrent la résilience au changement climatique dans les politiques publiques et y consacrent des moyens considérables quoique insuffisants face à la vulnérabilité accrue.

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