logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Crash de la Yemenia Airways. Vers un non-lieu ?

Crash de la Yemenia Airways. Vers un non-lieu ?

Société | -   Mariata Moussa

image article une
Suite aux informations parues dans le quotidien français, le Figaro, selon lesquelles la justice française pourrait prononcer un non-lieu, faute de coopération internationale, l’un des avocats des familles des victimes a réagi. «L’enquête est confiée au Bea (Bureau d’enquêtes et d’analyses) et nous savons que la France dispose d’assez de moyens pour faire pression sur les Comores ou le Yémen pour qu’ils collaborent, mais cela n’a jamais été le cas», vient de déclarer Me Bahassani Ahmed.

 

A un mois du huitième anniversaire du crash de l’Airbus A310 de la compagnie Yemenia Airways, le quotidien français, Le Figaro, a écrit que la justice française pourrait prononcer un non-lieu, faute de coopération internationale.

Cette décision risque d’empêcher les familles des victimes de connaitre, un jour, la vérité sur l’une des catastrophes aériennes les plus meurtrières de la région du sud-ouest de l’Océan indien. Elle suscite de nombreuses réactions négatives notamment sur les réseaux sociaux.

Interrogé sur ce supposé manque de coopération, l’un des avocats des familles des victimes, Me Bahassani Ahmed, estime qu’il s’agit d’un prétexte. «L’Etat comorien n’a jamais fait obstruction à l’enquête.

L’enquête est confiée au Bea (Bureau d’enquêtes et d’analyses) et nous savons que la France dispose d’assez de moyens pour faire pression sur les Comores ou le Yémen pour qu’ils collaborent, mais cela n’a jamais été le cas», affirme-t-il.

 

Il dit constater que l’attitude de l’Etat français dans l’enquête sur l’accident de Yemenia Airways est à l’opposé de celle qu’elle a adoptée lors du crash du vol Rio-Paris. «Sur le cas des Comores, le Bea et l’Etat français ont laissé la situation se détériorer», regrette Me Bahassani Ahmed.

Au sujet de l’incidence d’un éventuel non-lieu, il a précisé que sur le volet civil, «il n’y a aucun souci car, que ce soit en France ou aux Comores, le juge s’est prononcé sur les indemnisations définitives. C’est uniquement sur le volet pénal qu’un non-lieu peut être prononcé».

S’il y a absence de coopération internationale, cela pourrait être entre les magistrats instructeurs français et comoriens, car huit ans après l’accident, le juge d’instruction comorien n’a posé aucun acte.
     

Commentaires