Le procès pénal de la catastrophe aérienne de l’Airbus A310 de la Yemenia Airways est prévu du 9 mai au 2 juin prochain, au Tribunal de Paris. La programmation de cette audience signifie que les proches et les familles des 153 personnes à bord de l’appareil qui s’est crashé le 30 juin 2009 vont finalement faire leur deuil. Cette audience tant attendue, intervient après 13 années d’attente.
Elle va durer 16 jours, avec une fréquence de 4 jours par semaine, du lundi au jeudi, à partir de 13 h, nous a confié, Said Assoumani, président de l’association des familles des victimes de la catastrophe aérienne (Afvca). Prévue pour se dérouler quatre jours par semaines, du lundi au jeudi, l’audience est étalée sur quatre semaines, du 9 au 12 mai, du 16 au 19 mai, 23 au 27 mai et enfin du 30 mai au 2 juin.Selon le président de l’Afvca, «le procès se déroulera au tribunal judiciaire de Paris dans la salle principale Victor Hugo. Le procès sera retransmis à Marseille dans une salle du tribunal pouvant contenir 75 personnes».
Au cours de son intervention, Said Assoumani a tenu à préciser que durant le procès, il est exigé la présence, à chaque audiences des membres des familles et des responsables de l’association. Au sujet du déroulement du procès, le président de l’Afvca a ajouté que la première et la deuxième semaine du procès seront consacrées aux causes et aux circonstances de l’accident ainsi qu’aux travaux d’identification des corps.La troisième semaine sera consacrée aux témoignages.
Les circonstances de l’accident
Ceux-ci seront recueillis auprès d’environ une cinquantaine de membres des familles des victimes et d’une dizaine de membres associatifs, militants organisés contre la compagnie yéménite, parmi lesquels Ushababi et Sos Voyage Comores. La dernière semaine, elle, sera réservée aux plaidoiries des avocats. «L’Afvca et les familles des victimes ont attendu 13 ans pour ce procès qui fera la lumière sur ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 29 juin 2009. Cela a toujours été notre principal objectif.
Nous comptons sur une grande mobilisation des proches et des familles des victimes, et surtout de la communauté comorienne de France le 09 mai, jour de l’ouverture du procès, pour démontrer au monde que nos proches méritent justice, qu’ils ne sont pas morts pour rien. Que «plus jamais ça». Ce dernier procès montre la fin d’une bataille qui dure depuis plus d’une décennie. «Nous sommes satisfaits de constater que les efforts engagés depuis des années apportent des résultats, cependant il est dommage de constater que le volet pénal de cette affaire est jugé seulement en France.
A Moroni, ce volet n’a jamais évolué, l’instruction n’a jamais été menée comme il faut. Sans cette audience, à Moroni, personne n’aurait su ce qui s’est réellement passé cette nuit là», a déclaré un membre du collectif de la famille des victimes de Moroni. À son tour, le président du collectif au niveau des Comores, Said Ahmed Elkabir, ajoute que cela est une bonne nouvelle pour ces familles qui ont patienté durant des années. «Nous nous concertons avec nos avocats pour savoir que faire».
