La cérémonie de prières et recueillements en la mémoire des victimes du crash de l’Airbus A310 de la compagnie Yemenia Airways s’est déroulée hier, en fin d’après-midi, dans la Zawiya de la confrérie Shadhuliya d’Ikoni.
Cela fait huit ans, jour pour jour, depuis l’accident qui s’est produit au large du nord-ouest de l’île de Ngazidja, dans la nuit du 29 au 30 juin 2009.Cent cinquante deux personnes ont péri et une seule survivante.
En signe de soutien aux familles des victimes, le chef de l’Etat a dépêché son vice-président, Moustadroine Abdou, pour le représenter, à la cérémonie qui a vu la participation de nombreuses délégations de notables et d’hommes religieux.
Les prières, précédées d’une lecture collective de la sourate Yaçine du Saint-Coran, ont été conduites par fundi Ahmed Aboubakar Mougalid. Ce dernier a exhorté les familles affectées par ce drame à continuer à faire preuve de plus de foi et de résignation en la volonté divine.
Il a exprimé la solidarité de toute la population, par les recueillements de chaque année, avec les familles des disparus dans ce tragique accident.
Au nom du président Azali Assoumani, son vice-président Moustadroine Abdou a souligné que c’est un évènement douloureux qui laissera des cicatrices durant des décennies au sein de la population comorienne.
Said Ahmed El-kabir, membre du collectif des familles des victimes du crash, a saisi l’occasion pour lancer un appel à contribution pour la réhabilitation de certaines sépultures dégradées par les pluies au cimetière des victimes, situé en lisière de la ville d’Ikoni.
Il a aussi sollicité la contribution de tout un chacun pour mobiliser les fonds nécessaires aux travaux de finition de la construction de la mosquée en mémoire des victimes.
Pour rappel, le vol 626 était le vol régulier, entre l’aéroport international El Rahaba de Sanaa et l’Aéroport international Moroni prince Said Ibrahim, de la compagnie Yemenia Airways.
Ce soir du 29 juin 2009, il a décollé de Sanaa avec 153 personnes à bord, dont des passagers comoriens en provenance de Marseille et ayant transité par le Yémen.
Une information judiciaire avait été ouverte aussitôt après l’accident à Bobigny pour déterminer les causes exactes de l’accident. Mais jusqu’à ce jour, les proches des victimes n’ont pas pu faire leur deuil car il n’y a pas encore eu une conclusion définitive de l’nquête.