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Crash du vol de la Yemenia I Les familles des victimes appellent à la tenue d’un procès aux Comores

Crash du vol de la Yemenia I Les familles des victimes appellent à la tenue d’un procès aux Comores

Société | -   Mariata Moussa

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La tenue de cette audience devrait au préalable être précédée, en principe, d’une reprise et d’un approfondissement de l’information judiciaire ouverte suite à cette catastrophe aérienne.

 

Quelques jours après le procès pénal sur le crash de l’Airbus A310 Yemenia, l’ancien président de l’Association des familles des victimes, Said Ahmed Elkabir exhorte les autorités judiciaires comoriennes à organiser une audience dans le pays. Pour ce procès qui s’est déroulé à Paris du 9 mai au 2 juin dernier, l’ancien président s’est réjoui de sa tenue. Il garde, cependant, une légère amertume sur le fait que les victimes comoriennes n’aient pas fait l’objet de débats. “Pour la première fois de l’histoire des Comores, il y a eu un procès sur un accident aérien, malheureusement, ce procès n’a pas eu lieu dans le pays”, a-t-il regretté. Selon lui, ce procès qui a eu lieu à Paris n’est pas d’une délocalisation d’audience, mais plutôt pour permettre à la justice française de se pencher sur le cas des Français ayant péri dans cet accident.

 

“Comme il s’agit d’un accident qui n’a pas eu lieu en France et que l’appareil accidenté n’appartient pas une compagnie française, le procès ne s’occupait que des victimes françaises. Nous déplorons cela”. A en croire l’ancien président, ce procès devrait être organisé conjointement par les deux pays. “Cependant, cela n’était pas le cas. L’Etat comorien n’a pas manifesté un soutien à l’égard des familles éprouvées. Malheureusement, ni le ministre de la Justice, ni celui des Transports n’ont fait le déplacement pour apporter leur soutien aux proches des victimes. Même l’ambassadeur n’y était pas présent”. Selon Said Ahmed Elkabir, pour réparer cela, les Comores devraient tenir leur propre procès.

Organiser un procès aux Comores

La tenue de cette audience doit, au préalable, être précédée, en principe, d’une reprise et d’un approfondissement de l’information judiciaire ouverte suite à cette catastrophe aérienne. De son avis, le procès parisien n’a pas répondu à toutes les questions que se posent les proches des victimes de cet accident pour plusieurs raisons entre autres, “il ne concernait que les victimes françaises, les autorités comorienne n’ont pas été entendues…”. De son point de vu, un procès aux Comores pourrait aider les familles des victimes à faire leur deuil comme ce fut le cas en France où les proches des victimes qui ont témoigné en audience et évacué le poids de la souffrance qu’ils gardent depuis des années.


pour, un procès à Moroni, permettra de poser toutes les questions. Au sujet des ces questions sans réponses, Said Ahmed Elkabir pose notamment le cas de l’ancien directeur de l’Anacm, feu Ali Abdou. “Après un différend avec les membres de la Bea en France, à son retour au pays, il a été démis de ses fonctions de directeur général de l’Anacm et quelque temps après, il est décédé. Est-il parti d’une mort naturelle ou quelqu’un s’en est chargé. Après cela, les juges chargés d’instruire le dossier ont été deplacés à tour de bras”. A ce sujet, lors d’une entrevue avec Me Said Larifou, un des avocats des familles de victimes, “ces changements de magistrats instructeurs étaient des manœuvres dilatoires pour camoufler la vérité sur cet accident”.

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