Moins de trois jours après sa naissance, l’association des familles des victimes du crash d’Ab aviation a été reçue au ministère des Transports. Hier lundi, le ministre Ahmed Ali Bazi s’est entretenu avec le collectif. Cette rencontre fait suite à une demande formulée il y a quelques jours. Lors d’une conférence tenue jeudi, les proches avaient manifesté leur intention de vouloir rencontrer les autorités.

Un mois après le crash qui a coûté la vie à 14 personnes, le 26 février, les familles s’entretiennent donc pour la deuxième fois avec le ministre. L’occasion, selon ce dernier, de faire le point sur l’évolution de l’enquête à laquelle tiennent à cœur les familles des victimes. Celles-ci ont d’ailleurs créé il y a quelques jours une association pour mieux représenter les victimes. « Notre objectif aujourd’hui est de faire connaitre le pourquoi du crash, que les responsabilités à différents niveaux soient situées et que des sanctions exemplaires soient établies», déclarait, vendredi dernier, le président de l’association, Dhoihirdine Ahamada lors de leur conférence de presse.

Assurance

Le collectif «réclame une enquête transparente et approfondie» qui permettra de faire éclater la vérité. « Nous avons abordé plusieurs sujets liés à l’accident, à l’évolution du dossier, depuis le 26 février jusqu’à aujourd’hui. En passant par l’enquête ainsi que les mesures prises par le gouvernement. Certes rien ne fera ramener leurs proches, mais connaitre les raisons de l’accident afin de prévenir et éviter que cela ne se reproduise est important», a rappelé Ahmed Ali Bazi.

Au sujet de l’enquête, le ministère a joué la carte de l’assurance. Même si selon un des participants, il n’aurait pas convaincu tout le monde. «Je leur ai fait comprendre que les autorités sont déterminées à aller jusqu’au bout. D’ailleurs des inspecteurs tanzaniens se trouvent depuis quelques jours à Moroni. Entre-temps, on prévoit d’envoyer en Tanzanie des membres de la commission d’enquête», a annoncé le ministre.

Après la réunion, seul l’avocat du collectif a répondu aux questions. Said Hassane Saïd Mohamed parle de discussions franches. «Nous avions de nombreuses questions à poser. Elles ont obtenu des réponses mais nous attendons des actions concrètes « a-t-il précisé. Pour le contenu des échanges, l’avocat des proches a indiqué qu’il ne pouvait rien dévoiler pour le moment avant d’avoir fait le compte-rendu aux familles.

AMA