Quelques jours après le crash du Cessna Caravan de la compagnie Ab aviation, Me Bahassane Ahmed, avocat des familles des victimes de la Yemenia et d’Inter île Air, appelle les autorités comoriennes à ne pas commettre la même erreur du dernier accident aérien. Il s’agit du crash de l’Ambraer 120 d’Inter île Air survenu le 27 novembre 2012.
Le devoir de verité
Lors d’un entretien accordé à Alwatwan, l’avocat appelle les autorités comoriennes à demander à la compagnie Ab aviation de faire jouer a assureurs dès maintenant pour la recherche de l’appareil et des personnes à bord. “Si la compagnie ne demande pas à ses assureurs d’intervenir dans cette phase de recherches, ils ne le feront pas de leur plein gré. Il va falloir que les autorités, le ministère des Transports, mettre la pression auprès d’Ab aviation pour que cela se fasse afin de connaitre les réels raisons qui ont entrainé cet accident”, a-t-il insisté.
Dans l’intervention, l’avocat rappelle que la recherche d’un appareil abîmé dans de telles circonstances a un coup et les autorités comoriennes ne peuvent pas supporter.
“A un moment, les gardes côtes comoriennes ne peuvent continuer à le faire alors que cela incombe aux assureurs. C’est aux assureurs de recruter des sociétés qui se sont spécialisées dans la recherche des avions abimés en mer pour finir le travail entamé par les gardes côtes “, a-t-il fait savoir.
Pour l’avocat, ce sont ces sociétés qui peuvent repêcher l’appareil et les personnes à bord afin de permettre à l’enquête d’avancer et connaitre les véritables raisons qui ont conduite à cet accident. De l’avis de l’avocat, cette intervention des assureurs ne devrait pas attendre le moment des indemnisations mais plutôt dans cette phase de recherches. Au sujet de ces erreurs commises lors de cette catastrophe aérienne de 2012, Me Bahassane Ahmed rappelle qu’à cette époque, les autorités n’ont pas exigé d’inter Ile Air de faire jouer ses assureurs dans la recherche de l’appareil.
“Cette recherche est cruciale pour l’enquête et permettra de connaitre les véritables raisons qui ont conduit à l’accident”. En se référant de l’accident aérien de 2012, Me Bahassane Ahmed, rappelle que l’Ambraer n’a jamais été repêché, cela pourrait avoir comme raison le fait qu’il n’y a pas eu de perte de vies, mais cette vérité est nécessaire pour les familles des victimes afin de savoir ce qui s’est réellement passé. Or, cet appareil devrait avoir à bord, le chef de l’Etat-major, voir le chef de l’Etat de l’époque.