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Crash du vol Y61103 I AB Aviation affirme avoir assuré les passagers

Crash du vol Y61103 I AB Aviation affirme avoir assuré les passagers

Société | -   Abdou Moustoifa

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Les familles des victimes attendent toujours le plan d’indemnisation qui risque d’être long. La compagnie AB Aviation estime toujours qu’elle n’est pas liée à la convention de Montréal. Assisté de son avocate, Ayad Bourhane a assuré que l’assurance à laquelle a souscrit le transporteur propriétaire du Cessna immatriculé 5H MZA incluait non seulement les bagages, les passagers mais aussi les tiers.

 

Moins de trois jours après la conférence de soutien organisée par le secteur privé et des opérateurs économiques, c’est au tour de la compagnie Ab Aviation de tenir elle-même sa toute première rencontre avec les médias après le crash de son appareil au large de Mwali. Un point de presse improvisé, selon les organisateurs pour une raison bien plus particulière, notamment, l’apport d’éclaircissements suite à la déclaration faite par le ministre des Transports, lors du conseil des ministres d’avant-hier, mercredi, 20 avril.


Ahmed Ali Bazi, puisqu’il s’agit de lui, aurait informé les membres du gouvernement qu’Ab Aviation “n’avait assuré que l’appareil, les bagages et non les passagers”. Des propos que le directeur général de la compagnie a tenu à rectifier. Assisté de son avocate, Ayad Bourhane a assuré que l’assurance à laquelle a souscrit le transporteur propriétaire du Cessna immatriculé 5H MZA incluait non seulement les bagages, les passagers mais aussi les tiers (par exemple s’il y a eu endommagement d’un immeuble ou autre chose).

5 millions de dollars

“Notre compagnie a toujours exercé dans la légalité conformément aux règlementations nationales et internationales. Il se trouve que l’on soit victime de nombreuses contre-vérités. D’où les précisions que nous voudrions apporter”, a d’abord introduit le patron d’Ab Aviation.


L’avion accidenté le 26 février dernier, causant la disparition de 14 personnes, (les corps n’ont jamais été retrouvés), avait été loué pour une période de deux mois auprès de Fly Zanzibar. “Avant de conclure l’accord, Ab Aviation a vérifié et s’est assurée que ce vol de remplacement répondait bien aux normes. Il a même été inspecté une fois sur place et l’Anacm qui a donné les autorisations. Pour l’assurance, les documents étaient présentés par la compagnie tanzanienne, propriétaire de l’aéronef. Ce sont eux qui ont souscrit à la police d’assurance, Phoenix of Tanzania Assurance Company Ltd”, a clarifié notre conférencier qui souligne qu’en pareille circonstance, il n’y avait pas lieu pour Ab Aviation de chercher à faire une autre assurance.


Selon toujours Ayad Bourhane, l’assurance avait prévu d’intervenir sur trois parties : l’avion, les passagers et enfin les tiers. Le montant plafond couvrant ces trois charges serait de l’ordre de 5 millions de dollars soit près de 2.257 milliards de francs comoriens. “Mais comme vous le savez, à ce stade, un assureur cherche toujours à payer le minimum possible en cas de dommages. Mais cela n’a rien d’étonnant et on veillera à ce qu’il respecte ses obligations”, promet Me Foutoum Barwan, avocate d’Ab Aviation, qui reconnait la responsabilité morale de la compagnie dans ce drame. Pour le moment, les discussions se poursuivent entre Fly Zanzibar et son assureur d’après Ayad Bourhane. Quant au processus d’indemnisations, il est clair qu’elle ne se fera pas de sitôt.

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