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Crash du vol Y61103 I Aucun corps retrouvé après presque deux jours de recherches

Crash du vol Y61103 I Aucun corps retrouvé après presque deux jours de recherches

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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Du crash survenu samedi à Mwali, les équipes de secours n’ont repéré aucun survivant. Aucun corps n’a été retrouvé (jusqu’à tard hier dans la soirée). En revanche, si l’appareil n’a pas été localisé avec exactitude, des débris ont pu être récupérés, tout comme des bagages ou encore des gilets de sauvetage.

 

Aucun corps n’a été retrouvé, l’appareil n’a pas été localisé. Du kérosène est détecté, et le périmètre où devrait se trouver l’avion est connu”, a déclaré le ministre des Transports, Ahmed Bazi, au cours d’une conférence improvisée hier à la brigade Bonovo à Mwali.En revanche, des débris de l’appareil ont été retrouvés dimanche. Tout comme des gilets de sauvetage, des bagages et des pneus du Cessna Caravan, soigneusement rassemblés à la gendarmerie pour les besoin de l’enquête. Certains laissent penser que les passagers auraient leurs ceintures de sécurité toujours attachées.Une coordination de crise a été mise en place à Mwali. Elle est composée de la gendarmerie, des garde-côtes, de la Sécurité civile et de la justice. Plusieurs ministres se trouvent déjà à Fomboni, dont celui des Transports, de l’Intérieur et des Télécommunications.


Il y a peu de chances de trouver des survivants. Des plongeurs en provenance de Ngazidja sont attendus pour prêter mains fortes à leurs collègues sur place.


Le ministre des Transports a confirmé que le signal de l’avion de la compagnie Ab Aviation a été perdu à 12h40. Le petit appareil a décollé de l’Aéroport Prince Said Ibrahim (Aimpsi) à 11h 50. Le vol Y61103 transportait 12 passagers comoriens et deux membres d’équipage, des jeunes tanzaniens. Une source sécuritaire affirme que le pilote a tenté à deux reprises d’atterrir à l’aérodrome de Bandar Salam, en vain. L’avion s’est abîmé, probablement après une chute en piqué. Les conditions météorologiques étaient particulièrement mauvaises sur l’île ce samedi 26 février. Au moment prévu de l’atterrissage, il y pleuvait des cordes.


Du côté des familles des passagers, l’espoir est désormais très mince. Dès samedi soir, dans la cellule de crise mise en place par la compagnie Ab Aviation, les familles des passagers commençaient à perdre espoir. A l’instar d’Idi Boina dont la sœur se trouvait dans l’avion. “Je n’ai plus d’espoir, les informations qui circulent ici tendent à le prouver”, a-t-il regretté.Au port de Bwangoma, le regard rivé sur l’océan, des familles attendaient encore dans l’après-midi, avides de la plus petite information. “Nous sommes là parce que les équipes de recherches partent de ce port et c’est ici qu’elles remontent, nous nous disons qu’en étant ici, nous avons plus de chances d’avoir des nouvelles”, a expliqué Kadista Moussa Ibouroi.


Sa sœur, Faminati Moussa n’avait de sa vie jamais pris l’avion. À part ce voyage pour se rendre à Ngazidja où elle est partie assister une proche qui venait d’accoucher. Elle devait retrouver ses 4 enfants samedi, à Wala 1 Mirereni dont le plus âgé aurait 25 ans et le plus jeune tout juste 4 ans. Deux sœurs, l’une en 6ème et l’autre en Terminale ont pris le même avion dans l’espoir de passer leurs vacances avec leurs grands-parents. Ou encore ce jeune cadre de banque, tout juste recruté, qui devait venir à Fomboni pour une mission de travail. Ou cet autre de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Investissement et tant d’autres vies sans doute fauchées.

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