C’est au cours d’une conférence de presse que le ministre des transports Ahmed Bazi a annoncé la fin des recherches de l’épave pour la partie comorienne. L’annonce a été faite ce mercredi 9 mars dans la matinée. « Nous avons saisi le Bea, l’accord de principe nous a été accordé afin qu’il accompagne les investigations en venant en appui à notre commission d’enquête”, a expliqué le principal conférencier.
Les investigations
Il faut comprendre que ce n’est pas la première fois que le ministre des Transports évoque l’assistance du Bureau d’Enquête et d’Analyses français.Le 2 mars, il avait annoncé avoir fait appel à cette instance spécialisée. “Nous étions dans une phase de recherches et nous croyions qu’avec les moyens et les plongeurs à notre disposition, pouvoir parvenir aux objectifs fixés, dans un premier temps, c’étaient les secours et ensuite les recherches pour l’épave”, a-t-il justifié. Pour lui, “notre partenaire n’allait pas intervenir tant que nous n’avions pas acté notre impossibilité d’atteindre l’objectif”. L’arrivée du Bea sur place ne serait qu’une question de jours. Ce Bureau attendait par ailleurs l’institution d’une commission d’enquête sur laquelle s’appuyer pour les investigations. c’est chose faite. L’enquêteur principal est d’ailleurs Jean-Marc Heintz, actuel conseiller du chef de l’Etat chargé des affaires aéronautiques.
Un circuit plus sécurisé pour les passagers
L’appareil de la compagnie Ab Aviation qui s’est crashé le 26 février dernier est un Cessna Caravan, un monomoteur.Au cours de cette rencontre avec la presse, l’on a appris que la réglementation de ce type d’appareil allait être renforcée avec une priorisation d’un circuit plus sécurisé pour les passagers. Ce qu’avait d’ailleurs essayé de mettre en place Jean-Marc Heintz quand il était directeur de l’Aviation civile. Une mesure qui devrait signer la fin de l’utilisation des monomoteurs ou qui verrait l’augmentation du prix des billets d’avion puisque ces aéronefs devront longer les côtes. D’aucuns disent que les premières interventions de secours ont été effectuées plusieurs heures après le crash.
L’identification du corps retrouvé
Le ministre des Transports maintient sa position et affirme qu’elles ont eu lieu rapidement. “L’ouverture d’une enquête judiciaire et technique devra situer les responsabilités des uns et des autres”, a-t-il fait savoir.L’on rappelle que le crash du 26 mai dernier a coûté la vie à 14 passagers dont deux membres d’équipage d’origine tanzanienne. Le 3 mars dernier, des pêcheurs de poulpe ont repêché un corps de sexe masculin sur le littoral de Djoiyezi à Mwali. “L’identification de ce passager revient désormais à la commission d’enquête”, a indiqué Ahmed Bazi. Il n’est donc pas encore question de l’inhumer. Il faudra sans doute attendre au moins l’arrivée du Bea.