À l’Ecole française Henry Matisse, la communauté scolaire est toujours sous le choc près de deux semaines après l’accident aérien qui a coûté la vie à 14 personnes dont deux élèves de l’établissement. Des parents d’élèves, rencontrés hier mercredi 9 mars, ont souligné que la douleur se lit encore sur les visages des élèves, des responsables et des parents d’élèves.
“Nous ne les oublierons jamais”
“C’est un choc, nous vivons toujours sous le choc. Ce n’est pas facile. Elèves, parents et personnel de l’école sont toujours sous le choc. Il faudra des années, beaucoup d’années pour se relever de ce choc. Nous sommes terriblement affectés. Nous ne les oublierons jamais ces deux jeunes élèves”, a souligné hier, l’ancien député de Moroni, Abdoulfatah Said Mohamed, parent d’élève. Les responsables de l’établissement avaient organisé, samedi 5 mars au Foyer des femmes de Moroni, une cérémonie de bénédictions et de prières à la mémoire de ses deux élèves, victimes du crash du vol Y61103. Ce moment de recueillements a vu la présence de plusieurs personnalités dont le ministre de l’Economie, Mze Aboudou Mohamed Chafiou.
Au cours de cette cérémonie qui se voulait “un moment de grande spiritualité”, les organisateurs, les parents d’élèves et les membres de la direction ont procédé à une lecture du Saint Coran et récité des prières pour implorer. Le Miséricordieux d’accorder le repos des âmes de ces deux enfants de la même famille, Moustakim Jade (17ans- classe de terminale) et Moustakim Anaïs (11 ans – classe de 3ème), toutes les deux, originaires de la ville de Djoiyezi à Mwali.
Une séance de prières
Le président de l’association des parents d’élèves, Amine Nassurdine, initiateur de cette séance de prières, a remercié tous ceux qui ont pris part à cette cérémonie. “Nous organisons cette prière et observons ce moment de recueillements pour toutes les victimes de ce crash, principalement pour nos enfants, Moustakim Jade et Moustakim Anaïs”, a-t-il fait savoir.
La mémoire de nos regrettés
Au terme de la cérémonie, Annick Leoni, la proviseure de l’Ecole française a remercié l’ensemble des personnes qui ont pris part à la cérémonie religieuse. “La famille, les parents d’élèves et moi-même, remercions les Comoriens ainsi que tous les membres de l’établissement, pour le déplacement et pour la présence à cette cérémonie de prières à la mémoire de nos regrettés enfants”, dit-elle, rendant hommage aux deux défuntes.Il y a lieu de souligner que les Comoriens ont prié pour les victimes du crash le vendredi 4 mars après la grande prière hebdomadaire.
Au cours de la cérémonie de prières à la mosquée de l’Assemblée nationale, le grand mufti a rendu hommage aux victimes en présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani et de son gouvernement.Pour rappel, le grand cadi, Mohamed Said Athoumane, a appelé les veuves à entamer la période de veuvage (Idah) de 4 mois et 10 jours pour les femmes dont les maris se trouvaient à bord de l’avion. La décision du cadi est surtout motivée par la découverte d’un corps le jeudi 3 mars sur le littoral de Djoiyezi.