Près d’une semaine après le crash, un corps appartenant à l’un des 14 passagers de l’avion d’Ab Aviation a été découvert sur le littoral ce 3 mars à la mi-journée. Ce sont des pêcheurs de poulpe qui ont repéré la dépouille dans la zone de Djoiyezi. “Nous avons effectivement découvert un corps, probablement un adulte de sexe masculin”, a confirmé le patron de la Sécurité Civile, le Colonel Tachfine Ahmed, peu après découverte de la victime.
En outre, pour des raisons logistiques, a-t-on également appris, “le corps a été transféré à Moroni”. L’Union des Comores aurait demandé également l’assistance du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (Bea) français pour l’identification des corps, qui ont séjourné plusieurs jours dans l’océan. Demande qui lui aurait été accordée.
La zone d’impact
Les recherches se sont recentrées depuis mercredi dans le périmètre de Djoiyezi que plusieurs témoignages de pêcheurs et d’enfants désignaient comme la zone d’impact. Cela a été confirmé par les données techniques en la possession des enquêteurs. Pour l’heure, l’aéronef n’a toujours pas été localisé. Les opérations de recherche sont menées par des plongeurs, les garde-côtes. Plusieurs survols de la zone d’impact ont été effectués.
Les circonstances de ce tragique accident restent encore à déterminer. Un enfant qui jouait au football à la plage, affirme avoir vu les vaines manœuvres du pilote qui a tenté à au moins deux reprises d’atterrir à l’aéroport de Bandar Salam. Ce jour-là, il pleuvait des trombes sur l’aérodrome, ce qui aurait probablement réduit la visibilité des membres d’équipage du Cessna Caravan.
Le monomoteur a quitté l’Aéroport international Moroni Prince Said Ibrahim (Aipsi) à 11 h 50 pour Mwali. A 12 h 40, le signal de l’appareil a été perdu. L’avion qui opérait pour Ab aviation appartient à une compagnie tanzanienne, Fly Zanzibar. Des représentants de cette dernière sont arrivés sur le territoire national dès lundi.
Les deux membres d’équipage sont des Tanzaniens issus de la même famille. Parmi les passagers, il y avait 7 hommes, 4 femmes et un enfant dont deux sœurs. La majorité des occupants venaient de Ngazidja.