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Crash du vol Yemenia I Les familles des victimes réitèrent la demande de la tenue d’un procès à Moroni

Crash du vol Yemenia I Les familles des victimes réitèrent la demande de la tenue d’un procès à Moroni

Société | -   Mariata Moussa

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Au sujet de cette demande adressée à l’endroit des autorités, Said Ahmed Elkabir a ajouté que «ces victimes qui ont fait objet de ce procès en France sont aussi des Comoriens et il est inconcevable que plus de 150 personnes perdent leur vie et que rien ne se fait pour connaitre la vérité»

 

Les proches des familles des victimes du crash de l’Airbus A 310 ont tenu une conférence de presse, samedi dernier pour exprimer leur regret sur le manque d’engagement et de volonté d’organiser un procès à Moroni. Au cours de cette entrevue avec la presse, Said Ahmed Elkabir a, devant la presse, déploré l’absence des autorités comoriennes et yéménites au procès qui a eu lieu à Paris. «Nous étions beaucoup choqués par l’absence de la partie comorienne à cette audience, même l’ambassadeur n’a pas fait le déplacement. Certes, un membre de l’ambassade était présent, cependant, il ne représentait pas l’Etat. Il y était en tant que victime».

Pour l’ancien président, la négligence des autorités comoriennes à ce procès parisien a été fortement constatée par l’absence du ministre de la Justice, ancien ministre des Transports et également victime de cet accident.Le collectif a réitéré sa demande auprès des autorités étatiques et judiciaires comoriennes pour la reprise de l’enquête sur cet accident. «L’affaire a été jugée en France, mais ce procès s’était focalisé sur les victimes françaises seulement, étant donné que l’appareil n’est pas français et ne s’est pas abîmé en France», a déclaré l’ancien président du Collectif.

L’indifférence de la partie comorienne

Au sujet de cette demande adressée à l’endroit des autorités, Said Ahmed Elkabir a ajouté que «ces victimes qui ont fait l’objet de ce procès en France sont aussi des Comoriens et il est inconcevable que plus de 150 personnes perdent leur vie et que rien ne se fait pour connaitre la vérité».En dehors de l’organisation de la poursuite de l’enquête pour aboutir à un procès, l’ancien président a saisi l’occasion pour rappeler aux autorités leur engagement par rapport à la construction d’une mosquée sur le site où sont enterrées les victimes de cet accident. Selon-lui, «les gouvernements successifs au cours de cette dernière décennie n’ont rien fait pour accompagner le collectif» dans le projet de construction du centre culturel sur le site du cimetière. «A l’issue de ce procès, le parquet a demandé une amende et nos avocats ont demandé si cette amende est acceptée, qu’une partie de cet argent soit accordée au collectif des familles des victimes pour aider à réaliser ce projet de construction d’un centre culturel, une mosquée et une salle de cours», a-t-il ajouté.


Quant à cette négligence martelée par le Collectif, Said Ahmed Elkabir a ajouté que cela a été constaté à l’aube de la catastrophe. «Nous avons constaté que personne n’était en mesure de répondre à nos questions, c’est pour cette raison que nous nous sommes constitués en collectif pour qu’ensemble nous luttions afin de connaitre la vérité sur ce qui s’est réellement passé la nuit du 29 juin 2009». Cette rencontre avec la presse était également une occasion, pour le Collectif de rappeler les différents combats menés, entre autres, le rapatriement des corps de la Tanzanie vers Moroni, l’enterrement des corps au même endroit pour garantir un devoir de mémoire au cimetière de Maluzini, à Ikoni, la construction d’une stèle avec l’aide de la mairie de Mitsamihuli.

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