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“Les propos de la coordination de la Crc ont humilié et insulté la région du Hambuwu. Ils nous ont collé une mauvaise image en échange de quelques promotions obtenues auprès du gouvernement. Nous sommes venus nous indigner contre leurs propos non pas au nom de la région mais du collectif de soutien à Ali Mhadji. Ils se sont permis de parler au nom des notables, des cadres, des femmes, des oulémas, de la jeunesse sans les en avoir auparavant avertis. C’est dangereux” a déclaré Mohamed Abiamri.
“Région en otage”
Ce dernier s’étonne de voir que des cadres en sont venus jusqu’à demander la démission d’un élu de la nation. “Ils exigent une démission au motif que les intérêts de leur parti ne s’y trouvent pas. Et ce en dépit de l’article 22 de la constitution qui interdit le mandat impératif mais également en dépit des missions qui sont celles d’un député à savoir légiférer, contrôler l’action du gouvernement et voter la loi de finances” devait-il continuer.
A en croire les conférenciers, les tirs groupés visant Ali Mhadji sont la conséquence de la loi de Finances initiale que le député a rejetée ainsi que son refus de cautionner la hausse des prix des produits de première nécessité.
Ce collectif composé de plusieurs cadres venant de plusieurs localités de la région du Hambuwu s’est montré affligé par la démarche de la coordination de la Crc mais aussi par des mesures prises par le préfet. “Certains ont pris notre région en otage et l’ont mise en quarantaine” dénonce Aladine Charif avant de soutenir que “toutes les couches sociales de la région sont dénigrées par quelques individus animés par des intérêts individuels”.
A en croire ce natif de Salimani, le préfet aurait envoyé des missives aux chefs des villages pour qu’ils empêchent Ali Mhadji de prendre la parole en public.
Que chacun reste à sa place. C’est inadmissible de voir un préfet nommé qui signe un arrêté pour interdire à un élu de la région de prendre la parole en public. Ce préfet outrepasse ses prérogatives a-t-il dit.
Pour le collectif de soutien, la coordination de la Crc, par ses propos notamment la demande de démission, a oublié l’autonomie de l’Assemblée de l’Union.
Pour Ali Mohamed, “ni un préfet, ni un ministre, ne peuvent empêcher Ali Mhadji de prendre la parole. Il a le droit de venir s’expliquer dans nos villages et nous serons derrière lui. Les réunions seront tenues comme prévues. Que la gendarmerie vienne mais le député du Hambuwu prendra la parole”. Pour finir, les conférenciers rappellent que le député du Hambuwu est élu à la majorité absolue.