Hier jeudi à Hamalengo, le gouvernement comorien a lancé un projet majeur pour répondre aux défis liés à l’accès à l’eau. En présence du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le ministre de l’Environnement et du Tourisme, Abubakar Ben Mahmoud, ainsi que le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Artisanat, Daniel Ali Bandar, ont procédé à la pose de la première pierre d’un impluvium au sein du Crde (Centre rural de développement économique) de Dibwani.
Ce projet, soutenu par le Fonds vert pour le climat et le Pnud, prévoit l’aménagement d’un lac artificiel sur un cratère de 60 000 m². L’ouvrage permettra de renforcer la disponibilité de l’eau, essentielle aux activités agricoles et aux communautés rurales. Il devrait sécuriser l’irrigation sur une surface de 1 360 hectares, réduire la pénibilité du travail des agriculteurs, stabiliser les ressources en eau et ouvrir la voie à un futur projet de pisciculture.
« Face au changement climatique qui impacte le monde entier, et plus particulièrement les États insulaires comme le nôtre, nous devons nous adapter et trouver des solutions d’accès à l’eau », a fait savoir le ministre de l’Environnement. Il a rappelé que ce projet s’inscrit dans la vision du chef de l’État visant à améliorer les infrastructures hydriques.
De son côté, le ministre de l’Agriculture a insisté sur le caractère structurant de ce chantier. « Ce n’est plus le premier ni le deuxième impluvium, mais une continuité. Après les citernes implantées à Ndzuani, Mwali et Ngazidja, nous lançons ici le deuxième de cette région », a-t-il dit. Le représentant résident du Pnud a, pour sa part, mis en avant l’importance de ce type d’infrastructure durable. « En investissant dans des solutions innovantes comme cet impluvium, nous contribuons à bâtir un avenir plus résilient face aux effets du changement climatique », a-t-il assuré .