Le Centre rural de développement économique (Crde) de Simbusa, qui a pour mission de soutenir les agriculteurs locaux, fait face à « des lacunes importantes dans son accompagnement technique ». Selon Youssouf Abdou Bacar, un cultivateur de la région, bien que le Crde fournisse certains outils de travail, ces derniers ne suffisent pas pour améliorer durablement les conditions de culture. «Nous avons bien accès à quelques outils, mais ce n’est pas suffisant. Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’un suivi technique sur le terrain », explique-t-il. Il insiste sur l’importance de l’accompagnement régulier pour observer et ajuster les techniques des cultures afin de réduire les pertes et améliorer les rendements.
Youssouf Abdou Bacar souligne également que, bien que les cultivateurs de la région aient un savoir-faire rudimentaire, le changement climatique et les évolutions techniques imposent une adaptation. «Nous n’avons pas suivi de formations agricoles, tout ce que nous connaissons, nous le tenons de nos ancêtres. Mais avec le temps qui change et le dérèglement climatique, il est crucial de comprendre les enjeux modernes pour avoir une culture durable », affirme-t-il. Une source fiable au sein du Crde confirme que le manque de suivi de terrain est bien réel. Les agents du centre ne semblent pas suffisamment présents auprès des cultivateurs affiliés pour leur offrir un accompagnement technique adapté.
En outre, un problème logistique majeur est évoqué : les outils et équipements censés aider les agriculteurs restent stockés dans les dépôts, inutilisés, depuis un certain temps. Ce manque d’entretien et de gestion des ressources limite l’impact du Crde sur le terrain. Toujours selon notre source la situation s’aggrave par la négligence observée dans l’entretien des équipements essentiels, comme les machines de production.
Un exemple frappant est celui du camion, qui est désormais hors service à cause du manque de vidange et d’entretien. Ce véhicule, crucial pour transporter les produits ou les équipements, est devenu inutilisable, ce qui complique encore davantage les efforts de soutien aux cultivateurs. Les responsables du centre n’ont pas pu réagir à ces plaintes des agriculteurs.