Lors d’une conférence de presse tenue au nord de Moroni le mardi 26 décembre, des représentants des coopératives de cultivateurs, des producteurs et des préparateurs de vanille ont partagé leurs préoccupations quant à la situation actuelle du secteur.

L’absence de vente de la vanille

Plus de 22 tonnes de vanille de l’année 2022 et d’autres quantités de 2023 restent invendues, entraînant des dettes importantes liées aux prêts bancaires qui mettent en péril leurs activités quotidiennes. Abdoulwahab Kadafi, l’un des intervenants, a souligné les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs du secteur. « Nous comptabilisons plus de 22 tonnes de vanille verte pour l’année 2022 dans nos magasins. Ces quantités génèrent plusieurs dettes liées aux prêts bancaires qui alourdissent nos activités quotidiennes. Nous avons du mal à surmonter ces crises », a-t-il expliqué.

Les acteurs du secteur, dont certains envisagent de renoncer à leurs productions, ont exprimé leur désespoir face à l’absence de vente de la vanille. Ils ont dénoncé également le silence du gouvernement, pointant du doigt l’inefficacité des rencontres avec quelques-uns de ses membres, tels que le ministre de l’Agriculture, celui de l’Economie et celui des Finances, qui semblent manquer de suivi. « Nous rappelons au chef de l’État de revoir nos doléances pour éviter le pire, car certains veulent descendre dans la rue pour avouer nos mécontentements », a averti un préparateur lors de la conférence de presse.

Hadji Boina, un autre préparateur, a rappelé les efforts passés du chef de l’État en faveur du secteur, notamment la promotion de la mise en place d’un office exclusivement dédié à la vanille. Cependant, il a regretté que les conditions ne se soient pas améliorées, dénonçant « les commissions et les nominations quotidiennes qui n’ont pas eu d’impact positif ». Face aux besoins croissants du secteur à l’échelle régionale et mondiale, les acteurs ont souligné l’importance d’une intervention rapide de la part des responsables gouvernementaux, en particulier du chef de l’État, pour prévenir une crise majeure dans le secteur.