Suite à la grève déclenchée vendredi dernier par le syndicat des transporteurs (Wussukani wa Massiwa), la nuit du dimanche 15 octobre, un groupe de personnes a été intercepté par la police nationale, en train d’ériger des barricades sur la route menant vers l’Université des Comores. La police nationale est parvenue à mettre la main sur le propriétaire de la tronçonneuse utilisée pour couper les arbres afin de les ériger en barrages.
Pour le ministre de la Sûreté nationale, Mohamed Daoudou, de tels actes ne sont pas tolérables et cette personne devra en répondre devant le tribunal. Non content de s’en prendre à Dame Nature, le forcené fait aussi dans le trouble à l’ordre public.
“Le respect de la loi”
Le premier flic du pays a tenu à attirer l’attention du syndicat des transporteurs sur tout ce qui pourrait entraver l’ordre public. Reconnaissant la légitimité de tout syndicat conformément au respect des règles établies, de déclencher un mouvement de grève, il a rappelé que la grève des chauffeurs n’a pas respecté les règles notamment le préavis de grève qui aurait dû être déposé.
“Nous avons fait preuve de tolérance”, fait-il comprendre. Toutefois, Mohamed Daoudou met en garde contre toute tentative de trouble à la circulation des biens et des personnes. Selon le porte-parole du gouvernement, le paiement de la vignette est irréversible pour tout propriétaire de véhicule.
Et toute personne qui ne souhaite pas s’acquitter de cette taxe doit rester chez elle, puisque toute voiture qui sera interpellée par les agents de la police et de la gendarmerie nationale ne quittera pas les lieux, avant d’avoir la fameuse vignette, déclare-t-il.
Le ministre de l’Intérieur a rappelé que la perception de cette taxe est soumise aux engagements des transporteurs lors d’une rencontre tenue le 27 avril dernier à la gendarmerie nationale. Il ne comprend donc pas le pourquoi de ce rétropédalage. “Aujourd’hui, ils ne peuvent pas faire machine arrière et faire fi de leurs engagements pris en présence du directeur de cabinet du président, du gouverneur de Ngazidja, du chef de l’état-major et moi-même”, dit-il. Avant de poursuivre “Ils payeront la vignette et celui qui tentera de troubler ceux qui souhaitent travailler, ou mettre des barrages sur les voies publiques, nous nous trouverons sur son chemin et il en paiera le prix.
On est dans un pays de droit, et toute personne est soumise au respect de la loi”. Le ministre de l’Intérieur tient à faire part qu’une enquête est déjà ouverte, pour interpeller les personnes qui ont donné l’ordre d’ériger des barricades dans le tronçon menant vers le site universitaire de Mvuni.