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Crise de la circulation routière : Des négociations pour une vignette d’une validité de 14 mois

Crise de la circulation routière : Des négociations pour une vignette d’une validité de 14 mois

Société | -   Abdou Moustoifa

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Confrontées aux conséquences de la grève des transporteurs, les organisations professionnelles et civiles implantées à Ngazidja se sont donc réunies en urgence pour trouver une solution à cette crise. Ayant constaté que chaque partie refusait de faire une concession sur la question des vignettes, les organisations devaient rencontrer hier le ministre de l’Intérieur avec une proposition phare : autoriser les chauffeurs à payer quatorze mois de vignettes au lieu de vingt-quatre et ce pour le compte des deux années à savoir 2017-2018.

 

La crise qui secoue le secteur du transport routier ces derniers jours est devenue intenable et ce à plusieurs niveaux.C’est dans ce contexte, que la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture (Ccia) de Ngazidja a convié hier mercredi 18 octobre dans son siège les organisations civiles et professionnelles.

Celles-ci étaient représentées par le Modec, l’Opaco, Synacom pour ne citer que ceux-là. L’objet de cette rencontre, comme l’a démontré le président de la Ccia, était d’essayer de trouver une solution face à cette crise. Mohamed Soibrou Ed-dine a montré l’impact causé par la grève.

 

Il faut reconnaitre que dans cette histoire tout le monde est perdant. Et nous ne sommes pas là pour dire ou juger si tel a raison ou pas comme tentent de le faire le syndicat et le gouvernement. Car à y regarder de près, nos activités sont fortement touchées voir paralysées à cause de l’arrêt de travail observé par les transporteurs. Par conséquent, nous devons faire une médiation afin de trouver une issue à cette crise qui n’a que trop durer avait-il sollicité.

 

Payer une vignette de 14 mois

 

Moi-même j’ai une agence d’assurance et depuis le déclenchement de cette grève, peu de gens s’y présentent quand d’autres viennent suspendre les leurs, arguera le président de la Ccia.

Même avis pour le président de l’Opaco, Ali Mohamed Mahamoudou, parallèlement patron de l’entreprise Cbe.

Selon lui, si le bras de fer opposant les syndicalistes et les autorités s’empirait, il serait difficile de trouver une issue.

 

Si l’on se réfère aux conclusions issues des dernières rencontres relatives au paiement de la vignette, on ne saurait dire qui a tort ou a raison. Car les chauffeurs s’étaient engagés à payer cette taxe une fois que les travaux de la route de Dimani commenceraient. Aujourd’hui, le syndicat refuse de respecter cet engagement et demande à ce que le goudron arrive à Chomoni. Et les autorités ont fait comprendre qu’elles avaient accordé le maximum de temps en accédant à leurs différentes requêtes et qu’il n’est plus question de revenir en arrière. On doit donc intervenir en jouant les médiateurs conclura t-il.

 

Le patron de la société Cbe a rappelé qu’au-delà de tout ça, ils doivent payer des impôts mensuels. Avec six millions de taxes mensuelles rien que pour ses activités, il a donc appelé les participants à agir en sauvant leur business.

A l’heure où nous écrivions ces lignes, ces organisations comptaient rencontrer le ministre de l’Intérieur tout comme les syndicalistes incarcérés. Leur principale proposition : le paiement de la vignette pour 14 mois dont deux pour l’année 2017 et douze pour l’année suivante. Reste à savoir si elle sera approuvée par les deux parties.

 

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