Le président de l’Uccia, Chamsoudine Ahmed, a proposé hier au cours d’une conférence «une révision du règlement d’exploitation des ports» pour garantir une gestion fluide des navires et limiter les surcoûts qui pèsent sur les activités d’Import/Export avec «une volatilité du Compte d’Escale et de la durée de transit à Moroni». Une annonce qui intervient quelques semaines après la crise qui avait entrainé une pénurie des denrées alimentaires et qui a démontré la fragilité des chaînes d’approvisionnement dans le pays.
Selon lui, cette révision va «permettre de revoir la priorisation et le traitement des navires lors de leur arrivée dans les ports des Comores», d’après une note remise à la presse. Par cette même note, le président de l’Uccia demandeégalement aux autorités de «revoir les cahiers de charges des manutentionnaires des ports des Comores pour garantir l’investissement dans les infrastructures de manutention». La chambre de commerce avait mené une étude pour comprendre les défaillances.
«Force est de constater que l’environnement portuaire de notre pays présente des défaillances structurelles telles que les perturbations actuelles de la chaîne logistique mondiale qui n’ont fait qu’aggraver davantage une situation complexe liée à la gestion de nos ports par la société comorienne des ports, à l’état vétuste des infrastructures de manutention et à la baisse de la productivité des manutentionnaires», a estimé l’Uccia en guise d’analyse de la situation actuelle.
Le patron de l’Uccia a fait part des propositions faites aux ministres de l’Economie, du Transport et au Cabinet du chef de l’Etat pour prévenir une telle situation à l’avenir.
Selon lui, pas plus meilleure solution qu’«inviter les acteurs de la communauté portuaire à présenter les difficultés rencontrées en perspective ainsi que les solutions envisageables lors d’un atelier public-privé dans les meilleurs délais». Mais aussi de «prendre directement contact avec les compagnies maritimes (Dal, Salfmarine, Maersk, Uafl, Wec et Cma-Cgm) pour convenir les mesures appropriées à prendre pour leur faciliter la programmation des escales et ou des rotations dans les ports des Comores dans ce contexte».
Cependant, tenant compte du fait que cette crise s’explique aussi par «l’augmentation de certaines taxes douanières», Chamsoudine Ahmed propose dans ce contexte de «suspendre certaines taxes liées au chargement et au déchargement des conteneurs ainsi que le frais de stationnement», ou de les réduire pour «faciliter les importateurs des produits de première nécessité et désengorger les ports des conteneurs vides».Le patron de l’Uccia sollicite également de «revoir, au moins, d’une manière provisoire, les niveaux des tarifs des prestations des manutentionnaires (Asc et Moroni terminal) et de la Scp».
Au cours de la conférence, Chamsoudine Ahmed a dévoilé un catalogue de propositions, des pistes de solutions mais aussi des étapes à franchir pour régler graduellement les difficultés rencontrées par l’ensemble des opérateurs économiques comoriens y compris les représentants des armateurs. A l’entendre, ces problèmes risquent, si rien n’est fait, d’engendrer d’autres soucis qui pourraient plonger le pays dans une crise endémique de transbordement des marchandises aux Comores.
Adabi Soilihi Natidja
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