Depuis la suspension des vols commerciaux internationaux, à l’exception des vols cargo, le directeur général des aéroports des Comores (Adc), Yasser Ali Assoumani, a pris des nouvelles mesures pour faire face à cette décision du gouvernement. Il s’agit, dans un premier temps, de réduire l’effectif de son personnel, pour garder le service minimum, appelé à assister les vols commerciaux nationaux. Selon le patron des Adc, «l’impact de cette suspension a conduit à renvoyer 80% de son personnel, soit 480 agents, en chômage technique. Actuellement, nous avons 120 agents en service au niveau des trois aéroports des Comores, ce qui représente 20% du personnel au total».
Au sujet des recettes mensuelles, Yasser Ali Assoumani a fait savoir qu’actuellement «l’Adc se retrouve seulement avec 8% de ses recettes mensuelles, cela veut dire que nous avons perdu 92% de notre chiffre d’affaire», précise-t-il. «Actuellement, les Adc offrent seulement leurs services aux vols nationaux». A en croire le directeur général des Adc, ses compagnies aériennes nationales sont également impactées par cette mesure de fermetures des frontières car 70% de leurs activités dépendaient des vols commerciaux internationaux.
Face à cette situation, le directeur des aéroports a confié que grâce à l’appui du gouvernement, l’Adc parvient à payer 40% du salaire de leurs agents mis en chômage technique. En rassurant son personnel placé au chômage technique, Yasser Ali Assoumani précise «dès que la situation revienne à la normale, chacun reprendra son service habituel». Pour le directeur des Adc, cette situation impose une telle décision difficile à la veille du mois de ramadhwan. Pour lui, «la réduction du personnel permet de réduire le risque de contaminer son personnel qui se trouvait au premier plan. Je salue le courage de ceux qui ont accepté de continuer le travail, malgré le risque qui pèse sur eux».Au terme de son intervention, le patron des aéroports appelle au respect scrupuleux des mesures barrières, pour faire barrage au Covid-19, dont jusqu’à présent, aucun cas n’est confirmé au niveau de Ngazidja, Ndzuani et Mwali.