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Crise du riz à Ndzuani I Les autorités prennent le relai de la «sensibilisation»

Crise du riz à Ndzuani I Les autorités prennent le relai de la «sensibilisation»

Société | -   Sardou Moussa

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Selon Zarouki Bouchrane, le maire de Mutsamudu qui a ouvert le meeting, le président de la République, Azali Assoumani, «a dépêché cette délégation pour venir discuter avec les habitants de l’île afin de trouver une issue à cette crise». La « crise» en question est la pénurie du riz, qui sévit dans l’île depuis déjà trois mois, et qui a entrainé une crise alimentaire généralisée.

 

Le président de l’Assemblée nationale, le ministre des Sports, le secrétaire général du gouvernement, des maires et plusieurs autres autorités, venues pour certaines de Moroni, ont rassemblé les partisans du pouvoir au foyer du Jaf à Mutsamudu, le lundi 29 août. L’objectif de ce rassemblement a été défini de différentes manières par les intervenants successifs.Il convient de noter qu’actuellement dans l’île, le kilo de riz de luxe, seul qui peut être parfois trouvable, atteint 2 500 francs. La hausse des prix des autres produits alimentaires suivent la tendance et s’envolent au quotidien de façon exponentielle et incontrôlée.

Pour exemple, un seul bonbon à la menthe coûte actuellement 50 francs, alors qu’on en achetait quatre pour le même prix il y a quelques mois.Selon Zarouki Bouchrane, le maire de Mutsamudu qui a ouvert le meeting, le président de la République, Azali Assoumani, «a dépêché cette délégation pour venir discuter avec les habitants de l’île afin de trouver une issue à cette crise». La «crise» en question est la pénurie du riz, qui sévit dans l’île depuis déjà trois mois, et qui a entrainé une crise alimentaire généralisée. L’édile de la commune de Mutsamudu a fait savoir que «notre président ne trouve plus le sommeil à cause de cette pénurie du riz», et a assuré que «nous aurons le riz dans un délai pas lointain».

«Nous aurons le riz dans un délai pas lointain»

Pour le secrétaire général du gouvernement, Daniel Ali Bandar, le président a recommandé à leur délégation de «venir discuter fraternellement avec les habitants de Ndzuani». «Chacun comprend et interprète cette crise à sa guise. Or tout ceci est né de la crise sanitaire mondiale suivie de la guerre en Ukraine. Notre consommation a augmenté. Mais nous ne devons pas céder à la panique. C’est vrai qu’il y a un problème, mais nous avons souvent des problèmes et pourtant nous finissons par les arranger. Nous espérons en finir avec ce problème d’ici peu ; tous les efforts sont entrepris dans ce sens», a-t-il déclaré en substance. Selon lui toujours, «nous devons juguler cette urgence sans pour autant perdre de vue notre priorité qui est l’émergence du pays».  


Lui succédant à la tribune, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Djaanfar Salim, a orienté son discours vers «le climat de paix qu’a instauré dans ce pays le président de la République», qui d’ailleurs «préconise ce genre de rencontres, et pas seulement en temps de crise». Il a fait savoir que le projet «un jeune égale un emploi» n’est plus un rêve, mais il se concrétise, avec la mise en place prochaine d’un guichet de financement des projets portés par les jeunes. Dernier à prendre la parole, le président de l’Assemblée, Moustadrane Abdou, a quant à lui, affirmé que sa délégation a été envoyée à Ndzuani par le chef de l’Etat pour dire aux habitants de l’île que «les problèmes qui sévissent actuellement arrivent à des hommes mais pas à des cailloux ni à des arbres».  «Nous sommes venus, envoyés par le chef de l’Etat, qui nous a dit qu’on connait ses amis dans les moments difficiles.  Cette crise ne frappe pas seulement les Comores mais tous les pays du monde, mais il espère que ce qui se passe actuellement ne se répètera plus dans le futur», a dit le président du parlement, demandant au passage  à la population de leur «pardonner» car ce qu’il s’est passé, le gouvernement «ne l’a pas voulu».

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