La crise opposant l’Apc et les gardes-côtes semble se dénouer. Hier lundi, 21 août, le ministère en charge des Transports a convoqué une réunion avec tous les acteurs liés aux activités qui s’effectuent au port de Moroni.
A en croire le Commandant des gardes-côtes, le colonel Saïd Hamza, les discussions tournaient autour des rôles des différents acteurs concernant les activités particulières se déroulant au port. A ce sujet, le commandant des gardes-côtes a tenu à préciser que les activités en question n’étaient pas commerciales.
Etant liées à la défense nationale et à la sécurité nationale, régionale voire internationale elles aurraient perdu de leur caractère commercial, ajoutera t-il. Donc, les travaux qu’exécute mon unité, poursuivra t-il, n’avait rien d’illégitime si l’on se conforme aux textes en vigueur.
Selon le chef militaire, cette réunion organisée au ministère des transports avait pour objet d’examiner les interférences qui surgissent entre les gardes-côtes et les institutions travaillant au port.
“J’ai donc expliqué que nos activités figuraient parmi les missions qui nous sont dévolues pour justement lutter contre la piraterie maritime. Un engagement pris par notre pays depuis qu’il a signé et ratifié en 1982 la convention de l’Onu sur le droit de la mer.”
Le décret de 2012
Pour appuyer son argumentation, le commandant des gardes-côtes a invoqué l’article 100 de cette même convention obligeant tous les pays ayant ratifié ladite convention à coopérer pour la répression de la piraterie. Au sujet de l’arrestation de l’agent de l’Apc, Le colonel Hamza a expliqué que l’agent faisait l’objet d’une plainte pour outrage envers un responsable des gardes-côtes et que la justice a tranché.
Les activités dont il est question sont des activités purement militaires, certes maritimes mais elles sont destinées à la lutte contre la piraterie a précisé Saïd Hamza.
Ce décret signé il y a quatre ans, est venu réglementer les opérations relatives aux transbordements militaires pour lutter contre ce fléau qu’est la piraterie au niveau régional.
“Voilà donc le rôle des gardes-côtes qui doit assurer la souveraineté de l’Etat comorien dans les eaux territoriales mais aussi dans la zone économique exclusive,” a- t-il fait savoir. Dans son intervention, le chef militaire a ajouté qu’au-delà de ce décret,
les bateaux qui souhaitent opérer dans les eaux territoriales comoriennes doivent obtenir une autorisation auprès du ministère de la défense. Et ce sont donc des militaires qui sont sur les devants en cas d’opération. Toutes ces procédures démontrent bel et bien que ce ne sont pas des activités commerciales mais plutôt des opérations à caractères militaires. Dans notre pays, les activités commerciales sont assurées par Moroni Terminal. Raison pour laquelle vous ne verrez jamais leurs agents y intervenir dans ce genre d’opérations sensibles
assure-t-il. Si cette première rencontre semble productive et fructueuse, pour les différents acteurs, elle n’a pas en revanche permis de régler une fois pour toute les désaccords. Une deuxième réunion serait prévue prochainement.
Au cours de celle-ci, il sera question de la délimitation des zones de travail. Le satisfecit était le même du coté de la directrice générale de l’Apc, Toilabia Soilihi estimant que cette première réunion a permis de relancer un débat important.
“ Il était grand temps à ce que l’on arrive à s’asseoir autour de la même table pour clarifier les missions. Raison pour laquelle nous avions invités les autres agences comme Luna dans la rencontre pour que tout se clarifie” s’est-elle réjouie.