Après trois jours de discussions à la gendarmerie de Moroni, du mercredi au vendredi dernier, alors que les camions poubelles étaient interdits de passage sur la route menant à la décharge d’Itsundzu, une issue favorable a été trouvée.
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Et d’ailleurs, dès le vendredi dernier, les camions sont de nouveau autorisés à aller vers la déchèterie. Un nouveau comité de pilotage de la gestion des déchets est mis en place pour trouver une solution pérenne à ce calvaire qui a failli provoquer la fermeture des deux marchés de Moroni.
Ce nouveau comité est composé du préfet, des deux députés d’Itsandra, des cinq maires, des conseillers élus et des représentants de la jeunesse, de la région d’Itsandra, et le préfet et maire de la ville de Moroni.
Une première rencontre du nouveau comité est prévue mardi à Ntsudjini. Il doit trouver dans les meilleurs délais des solutions aux problèmes évoqués durant les trois jours. Par exemple, le nouveau comité mis en place doit faire en sorte que les déchets ne s’échappent du camion , a fait savoir le député d’Itsandra Sud, Tocha Djohar à la sortie de la réunion du vendredi.
Enquête ouverte
Autres points soulevés durant les trois jours, le comité est appelé à veiller à ce que les déchets soient bien enfermés dans les camions pour éviter l’odeur nauséabonde, ainsi que penser à électrifier la déchèterie d’Itsundzu. Des discussions seront ouvertes pour expliquer aux propriétaires dudit terrain de la nécessité de s’en servir afin d’éviter tout conflit. Par ailleurs, une enquête sera ouverte pour la gestion du précédent comité.
“On parle souvent de vingt-quatre employés au niveau du site. Ils doivent être identifiés pour qu’ils travaillent. S’ils n’ont jamais existé, il va falloir les embaucher pour y travailler. Il est temps de connaitre les différentes taxes payées par des sociétés comoriennes dans le cadre de la gestion des ordures”, a pointé du doigt Tocha Djohar. Il a notamment cité des taxes que payaient la société Salsabil, l’hôtel Itsandra, l’hôtel Retaj, l’hôpital El-maarouf.
“Alors que les gens ignorent où est passé cet argent. Il reste maintenant au comité de faire la lumière sur la gestion de ces taxes, voir si cela nécessite ou non un procès judiciaire ou audit”, a-t-il martelé.