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Culture de taros à Pomoni I Le chef de l’État assure son soutien aux femmes initiatrices de ce projet

Culture de taros à Pomoni I Le chef de l’État assure son soutien aux femmes initiatrices de ce projet

Société | -   Nassila Ben Ali

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«Continuez votre projet. Ne lâchez rien car cela nous aidera à assurer une autosuffisance alimentaire dans cette région. Au cas où le riz, notre aliment de base, manquerait, nous nous tournerions vers vous», leur a dit le président, appelant à la professionnalisation des activités avec l’idée de réfléchir sur l’avenir de ces cultivatrices.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, a visité hier, jeudi 11 juin, le champ de taros de Pomoni, à Ndzuani. Il s’agit de trois parcelles, trois marécages, de 32 hectares qui sont exploités par les habitants de la localité, particulièrement les femmes de cette localité, dans la culture de taros. Ce projet a vu le jour grâce au concours du programme des Nations unies pour le développement (Pnud) qui, à travers le projet Crca, a suivi les premières familles qui exploitaient le terrain. Au début, le Crca avait amené 50.000 rejets de taros, puis 40.000.

Les 90.000 rejets ont suffi pour maintenir le projet jusqu’au aujourd’hui. «Au début de l’année 2014, c’était seulement une famille qui travaillait ici, mais avec le projet du Pnud, plusieurs femmes et familles se sont investies. Nous sommes actuellement 415 femmes et/ou familles qui travaillent ici pour nourrir nos familles, assurer la scolarité de nos enfants et leurs frais sanitaires», a indiqué Dhoifarna Abdallah, une des femmes cultivatrice, ajoutant que le projet a gagné le cœur de nombreux habitants de Pomoni.
A cette occasion, le chef de l’État a tenu à encourager ces femmes. «Je vous félicite», a-t-il lancé soulignant l’importance de cette initiative qui aidera, selon lui, le pays à s’auto-suffire en produits agricoles.

L’autosuffisance alimentaire

«Dans la vie, il y a deux choses plus importantes que les autres. Un endroit pour dormir et quelque chose à manger. C’est ainsi que nous soutenons ceux qui construisent les maisons, bâtiments, les routes, entre autres, mais également vous agriculteurs et cultivateurs. Les touristes qui viennent ici veulent un hôtel pour dormir puis manger avant de faire autres choses», a expliqué le président Azali Assoumani qui mettra en avant la crise sanitaire qui engendrera, selon lui, une crise alimentaire.

«Continuez votre projet. Ne lâchez rien car cela nous aidera à assurer une autosuffisance alimentaire dans cette région. Au cas où le riz, notre aliment de base, manquerait, nous nous tournerions vers vous», a-t-il encouragé, appelant à la professionnalisation des activités avec l’idée de réfléchir sur l’avenir de ces cultivatrices.

Le chef de l’État a assuré son soutien aux cultivatrices de Pomoni et a ainsi recommandé au gouvernement de les accompagner car ce projet entre également dans le cadre de la lutte contre le chômage. «Vous êtes plus de 400 dans ce projet. Là, vous m’avez rendu un grand service, car je n’aurais pas d’embauches pour vous. Nous vous aiderons, c’est sûr», a-t-il rassuré, demandant à son chef de cabinet de voir avec la société Eiffage pour lever les obstacles à la poursuite des activités de ces cultivatrices.

A travers cette culture, l’on enregistre deux récoltes, à en croire, Ali Maboya, un des formateurs des femmes cultivatrices. Il y a la récolte des taros et celle des feuilles de tarotiers. A Pomoni, le kilogramme de taro se vend à 400 francs, sachant qu’un tas coûte 1000 francs. «On peut avoir un taro qui peut coûter même 2,3, ou 4000 francs, cela dépend de sa taille», a précisé Dhoifarna Abdallah. Sur 415 familles, les 36 peuvent récolter 25 tonnes, tandis que les autres récoltent chacune 500 kg, par an. Il y a cinq catégories de taros cultivées a Shitsanguni : des taros blancs, des taros appelés taros noirs, des taros rouges qu’on appelle généralement Matosha, des taros qu’on appelle Burubwa, et des taros jaunes.

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