En marge du compte-rendu du Conseil des ministres hebdomadaire, le ministre de l’Economie et président du comité interministériel de suivi du cyclone Kenneth, Houmed Msaidie, a accepté de répondre aux diverses questions entrant dans le cadre de l’actualité politique et économique du pays.
Les journalistes se sont focalisés sur les dons et appuis accordés au gouvernement comorien en faveur des victimes du cyclone Kenneth, la vie chère observée sur le territoire national ces derniers temps, et les mesures prises par le gouvernement à moins d’un mois du Ramadhwani.

Sur la question des dons et appuis destinés aux victimes du cyclone Kenneth, le ministre de l’Economie a rappelé que plus de 400 millions de francs comoriens ont été ponctués sur les salaires des agents de l’État. Il a également annoncé un don du Fonds monétaire international (Fmi) à hauteur de 5 milliards de francs. «Une partie de ces dons est déjà utilisée sur ce même volet», a indiqué le président du comité interministériel. Houmed Msaidie a parlé du don du système des Nations unies, lequel don a été partagé avec la Mozambique. «Ce dernier n’est pas encore débloqué», a-t-il souligné.

Une commission interministérielle du mois de Ramadhwani

Le porte-parole du gouvernement a rappelé les aides alimentaire et sanitaire des Émirats arabes unies, qui sont déjà distribués aux destinataires. Il évoquera l’arrivée du don du gouvernement russe dont la cérémonie de remise a eu lieu en début de la semaine, en présence de l’ambassade de Russie auprès de l’Union des Comores. «Une commission de distribution de ce don sera mise en place pour que ce dernier parvient aux destinataires», a insisté le ministre de l’Economie, rassurant que le bilan de tous ces dons, ainsi que la manière avec laquelle ils seront distribués, sera présenté au peuple comorien, «pour que cette opération soit transparente aux yeux de la population».
Par rapport à la question de la vie chère qui frappe de plein fouet le territoire national, Houmed Msaidie, qui en est conscient, a fait savoir que «c’est tout à fait normal suite aux dégâts occasionnés par le passage du cyclone Kenneth en avril dernier». Pour le ministre, la population est responsable de cette situation, notamment avec son silence complice. «Aucun frais ni taxe douanière n’a été augmenté pour expliquer cette hausse des prix. Mais au lieu de les dénoncer auprès des autorités compétentes, les citoyens gardent le silence et acceptent d’acheter pour ensuite venir crier une hausse des prix», regrette-t-il.
Le ministre a reconnu une explosion des prix des produits locaux «qui s’explique par la diminution des capacités de production locales», mais «certaines personnes saisissent l’occasion pour revoir à la hausse des produits importés, qui n’ont rien à voir avec le passage du cyclone Kenneth».

Quant au mois de Ramadhwani, et à la pénurie des produits de première nécessité, le ministre du commerce extérieur a annoncé que le gouvernement étudie cette question, sachant qu’à chaque veille de Ramadhwani des mesures sont prises pour alléger le coût de la vie des ménage des Comoriens. «Une commission interministérielle sera mise en place dans les jours à venir pour étudier toutes les conditions permettant à la population de passer un bon ramadan», a-t-il rassuré, montrant que cette commission tiendra en compte de l’impact du cyclone Kenneth, «qui a largement affecté nos capacités de production agricole, à savoir les aliments les plus prisés par le Comorien en ce mois de jeûne».