«La Fao investira les terrains dès mardi 14 mai pour évaluer les pertes et les dégâts engendrés par le passage du cyclone Kenneth dans le secteur agricole». L’information a été fournie vendredi dernière, à la sortie d’une réunion de réflexion au ministère de l’Agriculture. Des équipes de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), constituées de jeunes, seront, du 14 au 19 mai, sur le terrain pour l’évaluation finale des pertes et dégâts dans le secteur agricole comorien, touché par le cyclone Kenneth.Les résultats de cette enquête, menée par des experts de la Fao, permettront au ministère de la Production de collecter des données fiables et pertinentes sur les zones les plus touchées par cette catastrophe naturelle, a souligné le secrétaire général du ministère de la production. «L’agriculture est le secteur le plus touché par le cyclone du 24 avril dernier, avec 86% des pertes à Ngazidja, 30% à Ndzuani et 25% à Mwali», a indiqué Youssouf Hamadi, selon qui, les jeunes recrutés pour cette enquête ont bénéficié d’une formation technique spécifique de deux jours selon leurs niveaux et expériences.
Cette assistance de la Fao en Union des Comores est prévue par le Cadre de programmation pays (Cpp), qui a pour objectif d’identifier les domaines prioritaires sur lesquels cette agence onusienne, avec les autres partenaires, et selon son mandat, va développer sa coopération avec le gouvernement comorien. «Cette assistance se concentre sur l’ampleur des dégâts du cyclone sur le secteur agricole» a dit Andriniaina Ravahanbola, chargé des évaluations au bureau de la Fao à Moroni.
Les données qui seront recueillies par cette mission sur le terrain vont, selon elle, permettre au gouvernement comorien «de prendre de meilleures décisions, de concevoir de meilleurs programmes et d’offrir des services plus efficaces sur le rapport final du comité intergouvernemental, mis en place par le chef de l’Etat pour la gestion de cette catastrophe». A l’en croire, le premier rapport rendu public récemment, indique que les cultivateurs et cultivatrices, et surtout les éleveurs et éleveuses, avaient été beaucoup plus exposés aux dégâts de la catastrophe que le reste des autres catégories de la population comorienne.