La journée internationale de la femme rurale a été célébrée samedi dernier à Ntsorale ya Dimani sous les auspices du chef de l’Etat. Les ministres, les élus de la nation, les gouverneurs de Ngazidja et Mwali, le système des Nations Unies et d’autres autorités de l’Union et des îles ont fait le déplacement pour honorer de leur présence cette cérémonie qui a vu la présence de plusieurs notables, hommes comme femmes habillés en tenues traditionnelles. Le thème retenu cette année est “défi et opportunité de l’agriculture résiliente au climat pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles rurales”.
Dans son témoignage au nom de la femme rurale, Nassabia Halifa agricultrice, a remercié le gouvernement et le Pnud pour le projet au bénéfice des femmes, qui comme elle, travaillent la terre. Elle indique que cela fait deux ans que des changements sont enregistrés au niveau de l’agriculture grâce au projet Crde. “Le projet nous a doté d’infrastructures hydrauliques. Désormais, nous ne transportons plus l’eau depuis les villages pour aller arroser les cultures dans les champs”.
Elle regrette toutefois le manque d’infrastructures routières des villages vers les champs, ce qui fait que leurs récoltes pourrissent dans les champs car elles n’arrivent pas à les transporter. Dans la foulée, elle fait état en outre du manque de structures sanitaires de proximité dans la région de Dimani.
Faire preuve de solidarité
Pour sa part, le président de l’Union des Comores Azali Assoumani a rendu hommage aux femmes pour le rôle “irremplaçable qu’elles jouent dans les foyers et communautés en zone rurale”. “Elles contribuent de manière significative à la production agricole, à la sécurité alimentaire et la lutte contre la malnutrition”. Le président fait état de la sous représentativité des femmes dans la vie politique et dans le monde des affaires et les appelle à s’impliquer davantage dans les mouvements et partis politiques pour acquérir leur place.
Selon lui, ce projet qui a débuté en 2014 et qui prend fin en 2018 appuie les centres ruraux de développement économique pour accompagner les producteurs agricoles dans les zones les plus vulnérables. Ce projet est financé par le fond mondial de l’environnement, le Pnud et le gouvernement comorien à hauteur de neuf millions de dollars dans l’objectif de réduire la vulnérabilité des systèmes agricoles sur l’ensemble du territoire national et les effets des changements climatiques.
Dans ses propos, le gouverneur de l’île autonome de Ngazidja Hassani Hamadi a indiqué que lui, et les autorités de la région à savoir le vice-président de l’Assemblée nationale Maoulana Charif, ou encore le commissaire de la Fop de Ngazidja se serraient les coudes pour soutenir la politique du président et donc les assises et l’émergence.
Pour sa part, le coordonateur résidant du Système des Nations Unis Mathias Naab, a indiqué que les femmes rurales représentent un quart de la population mondiale et constituent 43% de la main d’œuvre agricole dans le monde. “Elles cultivent la terre et sèment les graines pour nourrir le monde, elles assurent la sécurité alimentaire de leur communauté et elles s’adaptent aux changements climatiques”.
Il regrette cependant, “qu’elles restent loin derrière les hommes quand il s’agit de propriétés foncières et d’accès aux intrants agricoles, aux financements et aux techniques de résilience climatiques”.
De son côté, le ministre des Finances lisant le discours du ministre de la Production a indiqué que l’extrême pauvreté et l’exclusion, touche de manière disproportionné les femmes rurales bien plus vulnérables que les femmes urbaines dans de nombreuses régions du monde. Il estime que “le travail de la femme rurale n’est pas suffisamment