La journée internationale de l’enfant a été célébrée hier après-midi à l’école primaire Fundi Saïd Mnemoi en présence d’un nombre indénombrable d’enfants. Dans son mot de bienvenue, la directrice de l’école primaire Fundi Saïd Mnemoi, Kamaria Mohamed, a demandé aux parents et aux autorités de s’unir pour lever les obstacles à l’épanouissement des enfants.
En cette journée qui leur est dédiée, les enfants n’ont eu de cesse de réclamer leurs droits, et demandent à être protégés contre les abus et les maltraitances dont ils sont victimes. En effet, les enfants des écoles primaires de Moroni et des villes et villages environnants, on eu à lire des messages qui demandent d’une manière pressante l’acquisition de leurs droits. Si chaque groupe d’enfants a eu un message particulier à passer, il s’articulerait surtout autour de trois sujets principaux.
“L’éducation, la santé et la protection contre les viols et les abus”. Ce sont les élèves des écoles primaires de Mbuweni, Coulée 1, Ntsudjini, Mkazi, Nvuni, Itsandra Mdjini, Ikoni, Saïd Mnemoi, Fundi Abdoulhamid et école française Henri Matisse qui ont lu les missives.
Tantôt ils attiraient l’attention des autorités sur les enfants victimes de viol, de violence et maltraitance, tantôt ils demandaient un accès aux soins et la mise en place des dispensaires dans leurs écoles. “Nous avons le droit à l’éducation comme les autres. Nous sommes privés d’une éducation de qualité et de soin. Nous sommes victimes de la discrimination politique, économique. Nous sommes les enfants dont les voix sont ignorées” dira un groupe d’enfant.
Faciliter l’accès aux soins et à l’éducation
Les enfants clament qu’ils peuvent contribuer à l’avènement d’un avenir meilleur et demandent à être écoutés. “Nous avons des idées que vous n’imaginez pas, nous avons le droit de décider de notre vie, nous ne demandons qu’à être écoutés”.
À tour de rôle, les enfants interpellent les parents pour leur scolarisation et les autorités pour faciliter l’accès aux soins et à l’éducation pour tous. Le groupe de l’école primaire de la coulée 1 a ainsi fait savoir que leur école restait la plus délaissée de toutes, victime de grèves et sous équipée. “Nous demandons aux autorités de faire de l’éducation une priorité et veiller à ce qu’il n’y ait pas de grève dans l’enseignement” clame un autre groupe d’enfants.
Prenant la parole, le représentant résident de l’Unicef en Union des Comores le Dr Marcel Ouattara a “omis” de lire son discours qui selon lui serait “fade” après les messages des enfants qui ont été on ne peut plus clair et interpellaient tout le monde. Il regrette toutefois qu’à l’heure où le monde célèbre le 28ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, “180 millions d’enfants vivent dans 37 pays du monde dans l’extrême pauvreté, ne soient pas scolarisés ou ont de fortes chances de mourir de mort violente que les enfants qui vivaient dans ces pays il ya 20 ans”.
Le représentant de l’Unicef a indiqué que depuis la ratification de cette convention par les Comores en 1993, “En 16 ans, le niveau de la mortalité infantile a baissé de plus de la moitié, passant de 77 à 36% et le taux net de scolarisation est passé de 63,2 % en 1991 à 73,1% en 2012”. En marge de la célébration de la journée de l’enfant, le représentant de l’Unicef a remis une attestation de mérite à l’artiste Salim Ali Amir, pour ses chansons consacrées à l’enfant.