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Célébration de la Journée mondiale de la photographie : passion, mémoire et authenticité

Célébration de la Journée mondiale de la photographie : passion, mémoire et authenticité

Société | -

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Le 19 août, les photographes du monde entier célèbrent leur art. Entre passion, métier et authenticité, la photographie demeure un langage universel qui transmet émotions, mémoire et créativité à travers l’image.

 

Chaque 19 août, le monde célèbre la Journée mondiale de la photographie, une date qui continue de susciter réflexions et émerveillement. Instituée en hommage à l’invention du daguerréotype par Louis Daguerre au XIXᵉ siècle, cette journée, célébrée en 2025 pour la 186ᵉ fois, rappelle l’importance de cet art qui capte la magie du réel et conserve la beauté des instants éphémères. Aux Comores, comme ailleurs, la photographie n’est pas qu’un métier : elle demeure aussi une passion profonde, un vecteur d’émotions. Pour Dr Shabazz, photographe reconnu, cette aventure a commencé par une simple passion. «Pour moi, tout a commencé par une passion. Une passion simple, sincère, qui au fil de huit années s’est transformée en métier. Je suis très content de voir vivre des jeunes à travers la photo, car ce n’est pas si facile de gagner sa croûte dans ce pays», affirme-t-il


Même son de cloche chez Mu’Andh Mhadju, qui a vu sa vocation naître d’un accident. «Depuis mon jeune âge, je ne faisais que dessiner. C’est suite à une fracture de la main que j’ai abandonné le dessin pour me tourner vers la photographie», témoigne-t-il. D’autres, comme Hamidou Ali, plus connu sous le nom d’Amiral Mtsachiwa, revendiquent une approche respectueuse de l’authenticité. Il explique : «Je n’aime pas trop apporter de modifications à mes photos. L’expression en dit autant. La photo n’est pas de la magie. Mais j’aime donner du charme à mon travail, en corrigeant de petits détails comme les taches ou les boutons, tout en gardant l’authenticité.»


À travers leurs regards, ces artistes montrent que la photographie dépasse la simple reproduction du réel. Elle reflète une vision du monde, éclaire les paysages et les traditions, et immortalise des instants précieux de la vie quotidienne. Mais si elle reste pour beaucoup une passion, la photographie est aussi un métier qui permet de subvenir aux besoins. Entre art et gagne-pain, les photographes comoriens tentent de trouver un équilibre, tout en défendant une conception noble de leur travail.

 Toimayat Hassane (stagiaire)

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