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Célébration de la journée mondiale de la population

Célébration de la journée mondiale de la population

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Dans notre pays, selon l’enquête démographique et de santé aux indicateurs multiples (EDSMICS 2012), 32% des femmes actuellement en union ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

 

La Journée mondiale de la population, le 11 juillet, a été célébrée officiellement aux Comores à Kwambani-ya-Washili, mardi dernier en fin d’après-midi. La cérémonie a été sous la direction du vice-président en charge du Plan, Djaffar Ahmed Saïd.

 

Planification familiale : autonomisation des personnes, nations en développement

 

a été le thème retenu cette année. Cette célébration de la Journée de 2017 coïncide avec la tenue à Londres, au Royaume-Uni, du Sommet sur la planification familiale.

Il s’agit de la deuxième réunion des groupes de donateurs et des parties prenantes à l’origine de l’initiative planification familiale 2020, qui vise à étendre l’accès à la planification familiale à 120 millions de femmes supplémentaires d’ici 2020.

Au niveau mondial, le taux d’utilisation de moyens modernes de contraception a quasiment doublé entre 1970 et 2016, passant de 36 à 64%. Mais le chemin à parcourir est encore long avant que toutes les femmes puissent choisir combien d’enfants elles veulent avoir et à quel moment, voire décider de ne pas en avoir.

Dans notre pays, selon l’enquête démographique et de santé aux indicateurs multiples (EDSMICS 2012), 32% des femmes actuellement en union ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Selon l’assistant au représentant résident de l’Unfpa à Moroni, Mamadou Boina Maécha,

 

la planification familiale sauve des vies. Elle participe à la prévention des grossesses non désirées, ce qui a pour conséquence, une réduction  des risques associés aux accouchements et une diminution des avortements pratiqués dans des conditions insalubres.


Lisant le message de la directrice de l’Unfpa par intérim, Dr Natalia Kanem, Mamadou souligne que quelques 214 millions de femmes dans les pays en développement manquent de méthodes de planification familiale sûres et efficaces. La plupart de ces femmes vivent dans les 69 pays les plus pauvres.

 

Répondre à leur demande non satisfaite permettrait de sauver des vies en évitant 67 millions de grossesses non désirées et en réduisant d’un tiers les 303.000 décès maternels annuels.


Le vice-président en charge du Plan a mis l’accent sur les problèmes que rencontrent les femmes qui n’espacent  pas leurs grossesses.

Il a souligné, à cet effet, que «les femmes qui optent  pour la planification familiale sont en meilleur santé et moins sujettes aux décès maternels. Même le Coran l’a dit. Il faut espacer les grossesses de deux ans et allaiter l’enfant durant deux ans. Les enfants nés de femmes espaçant leurs grossesses sont, généralement, en meilleure santé et leur taux de mortalité infantile, au cours des cinq premières années, est inférieur à celui des autres», dixit Djaffar Ahmed Said.

Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Mouayad Salim, a souligné que la planification familiale est essentielle pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes. Et c’est également un facteur essentiel de réduction de la pauvreté.

«Il nous faut donc, non seulement promouvoir ce droit, mais surtout satisfaire les besoins des femmes qui veulent retarder ou espacer une grossesse. Cela contribuerait à éviter les décès maternels et infantiles».

Quant au commissaire à la Fonction publique de Ngazidja, qui lisait le message de son collègue de la Santé, a déclaré  que les Comores s’étaient engagées à réduire la mortalité maternelle et celle des enfants de moins de cinq ans à l’horizon 2030.

A cet effet, le gouvernement comorien, à travers le commissariat à la Santé, a procédé au lancement, ce même jour, du projet «Appui à l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des services de santé de la reproduction et de la périnatalité dans le centre de district de Washili».

Il rappelle que l’Unfpa a engagé, à ses frais, deux sages-femmes qui travaillent dans ce centre de district sanitaire.


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