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Célébration de la naissance du prophète I Le Mufti défend une tradition datant du 4ème siècle de l’Hégire

Célébration de la naissance du prophète I Le Mufti défend une tradition datant du 4ème siècle de l’Hégire

Société | -   Abdallah Said Ali

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Le grand mufti cheikh Aboubacar Abdallah Djamalilaili a lancé un appel à l’unité dans le pays et exhorte les Comoriens à défendre les intérêts des Comoriens. La gouverneure de l’île de Ngazidja a appelé les hommes politiques à s’impliquer dans le dialogue national prôné par le chef de l’Etat, ajoutant qu’il est dans l’obligation de tous de soutenir toute initiative allant dans le sens de l’apaisement et de la cohésion nationale.

 

Le Maulid officiel a été organisé, mardi 18 octobre, dans la nuit du 11ème jour du mois qui marque l’anniversaire de la naissance du prophète Mohammed. La cérémonie a été organisée, comme à l’accoutumée, à la place de l’indépendance à Moroni en présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani et son gouvernement, du grand Mufti, des gouverneurs des îles, du corps diplomatique, d’une délégation de l’île comorienne de Mayotte, des invités venus de pays arabe des notables et de femmes.
Les pays musulmans dont l’Union des Comores ont honoré cette fête religieuse dont le lendemain est chômé et payé dans le pays.


A noter que cette date coïncide avec le 11ème jour du mois rabii al awal dans le calendrier hégirien, date de naissance de prophète Mohammed. La naissance du Prophète (Maulid nabawi) est célébrée dans les pays musulmans depuis au moins quatre siècle.Le fait que cette pratique soit considérée par les dirigeants de l’Islam comme une innovation religieuse a laissé la porte ouverte à des débats entre ceux qui pensent qu’elle est une innovation louable (bid‘a hasana) qui a des fondements dans le Coran et la Sunna et ses détracteurs attachés à une lecture littérale des textes fondateurs qui la jugent comme étant une innovation blâmable (bid‘a sayyi’a).


Ces derniers représentaient une minorité peu écoutée, voire condamnée, pendant toute la période médiévale et moderne. Mais l’avènement des mouvements fondamentalistes réformateurs dans la première moitié du xxème siècle met en cause ce consensus savant et populaire autour du bien-fondé et de la licéité de la célébration de la naissance du Prophète.Dans son discours, le mufti de la République cheikh Aboubacar Abdallah Djamalilaili, a fait savoir que “la naissance du Prophète est célébrée dans l’islam sunnite depuis le quatrième siècle et l’évènement a fait fortune en Egypte au septième siècle”.


Faisant l’éloge du Prophète Moḥammad, cheikh Aboubacar Abdallah Djamalilaili a rappelé les paroles descendus pour le prophète. “Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour les mondes”, a-t-il souligné.A cet effet, le mufti de la République a lancé un appel à l’unité dans le pays et exhorte les Comoriens à défendre les intérêts du pays.La gouverneure de l’île de Ngazidja pour sa part a appelé les hommes politiques à s’impliquer dans le dialogue national prôné par le chef de l’Etat, ajoutant qu’il est dans l’obligation de tous de soutenir toute initiative allant dans le sens de l’apaisement et de la cohésion nationale.

 

Le mot de remerciements a été prononcé par l’ancien président de l’Université des Comores Damir Ben Ali.“Nous devons ensemble préparer l’avenir du pays, consolider et renforcer la culture religieuse”, a souligné Damir Ben Ali avant de préciser que “cette prière de la célébration de notre prophète aide à nous protéger contre l’a pandémie du Coronavirus Covid-19”.

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