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Célébration du nouvel an chinois Jia Guilling / «On se sent chez nous aux Comores»

Célébration du nouvel an chinois Jia Guilling / «On se sent chez nous aux Comores»

Société | -

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«Assister à des évènements pareils, ça renforce notre fraternité, le fait de voir des jeunes comoriens interpréter des chansons et pratiquer la culture et l’art chinois. Moi qui suis chinoise, je n’arrive pas à le faire. Ça me touche au cœur». Elle ajoutera que «parmi les faits qui m’ont impressionné, c’est quand nous marchons dans la rue et qu’à chaque fois nous attendons des citoyens comoriens nous saluer par notre langue, ça nous rassure et nous donne une fierté, on se sent chez nous».

 

L’institut Confucius et l’Université des Comores (Udc) ont célébré, pour la quatrième fois aux Comores, le nouvel an chinois, baptisé l’année du cochon, le dimanche 3 février, au Sufop, sis à Moroni Karthala. La cérémonie a eu lieu en présence, entre autres, de l’ambassadeur chinois, He Yanjun et sa conseillère, Jia guilling. Cette édition 2019 est marquée par un festival qui a réuni les étudiants de l’institut Confucius et le département de la langue chinoise. Lors de cette célébration, les étudiants de l’institut Confucius et de l’Udc ont, chacun à son tour, présenté leurs chorégraphies. «Les instituts d’apprentissage de la langue chinoise se sont réunis pour ce nouvel an aux Comores, pour réaffirmer la fraternité entre les Comores et la Chine», a souligné le référant de l’institut Confucius, docteur Adamou Hamada. Pour lui, l’évènement est historique dans les deux pays frères. «Assister à des évènements pareils, ça renforce notre fraternité, le fait de voir des jeunes Comoriens interpréter des chansons et pratiquer la culture et l’art chinois. Moi qui suis chinoise, je n’arrive pas à les œuvrer. Ça me touche au cœur». Elle ajoutera que «parmi les choses qui m’ont impressionné, c’est quand nous marchons dans la rue et qu’à chaque fois nous attendons des citoyens comoriens nous saluer par notre langue, ça nous rassure et nous donne une fierté, on se sent chez nous», à en croire la conseillère qui parlait au nom de l’ambassadeur chinois.
La célébration de ce nouvel an chinois, baptisé «Année du cochon», «Nouvel an lunaire» ou aussi «Fête du printemps» est une tradition importante pour les communautés asiatiques expatriée à travers le monde. Selon la conseillère de l’ambassade de Chine, «cette fête est un moment pendant lequel nous profitons en prenant des vacances et en se réunissant en famille. Les festivités s’étendent sur quinze jours, à partir de la nouvelle lune jusqu’à la première pleine lune de l’année qui correspond à la fête des lanternes».  Elle a ajouté que «chaque année nous choisissons un animal pour l’honorer, Le Cochon ou Porc est le douzième et dernier animal du cycle zodiacal chinois. Selon la croyance populaire, il est sincère, honnête, confiant, sociable, travailleur et obstiné. On dit que le porc s’entend bien avec le mouton, la chèvre et le lapin, lièvre, et très mal avec le serpent».
Lors des présentations, un groupe de quatre jeunes filles de l’Institut Confucius, habillées en chemisettes blanches et des jeans slim noirs, ont immortalisé une danse traditionnelle chinoise intitulée «Les Chroniques de Benito Pèlerin». La scène a durée 4 minutes. Après cette première présentation, Narice de l’Interface prod, une jeune fille à «la voix sublime», qui dernièrement a fait vibrer la toile musicale comorienne avec la reprise de « Daphné», une chanson d’un artiste camerounais, a fantasmé l’assistance avec, cette fois, une chanson chinoise intitulé « Tiang Tian Xiang Mi». Il s’agit d’une chanson qui relate une histoire d’amour chinoise.
Pour en finir avec les scènes musicales, le référant de l’Institut Confucius, Adamou Hamada, s’est lancé avec une chanson d’un artiste chinois qui s’intitule «Union et force». Ce dernier voulait exprimer la fraternité et l’union entre la Chine et les Comores. Pour boucler l’évènement, quatre jeunes, trois garçons et une fille ont réalisé des simulations de karaté Kun Fu, un art de manier l’épée, une des cultures chinoises.

Eldhihad Ibrahim

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