L’Ong avait prévu l’arrivée de cent producteurs agricoles, pour une vingtaine de stands ; vers onze heures l’ambiance était déjà au top. Mais même s’ils étaient nombreux à trimballer les sachets remplis de bananes, maniocs, œufs de poulets, légumes ou fruits divers, il n’en manquait pas de ces grincheux qui trouvent toujours que l’offre n’était pas assez fournie. “Ah si toute cette publicité, c’est pour être servi de la sorte, moi je dirais qu’au marché c’est encore mieux !”, grogne un homme devant le stand d’une vendeuse de maniocs, tout en fourrant du manioc dans son panier, et face au sourire narquois de la vendeuse.

Dahari, qui aide techniquement les cultivateurs de certaines localités à pratiquer “une agriculture respectueuse de l’environnement”, organise chaque année cet événement pour permettre aux gens de découvrir le travail de leurs partenaires, mais aussi et surtout proposer des aliments moins chers à la population pour le commencement du Ramadhwani. “Tous ces producteurs vendent leurs produits tous les jours au marché, mais la différence c’est qu’ici, ils les vendent eux-mêmes, sans intermédiaires, et donc ils reviennent moins chers au consommateur. Nous profitons aussi de cette occasion pour montrer à la population comment l’on peut pratiquer une agriculture sans pesticides et ne détruisant pas l’environnement”, nous a expliqué Zaido Issouf, employé de Dahari.

Rappelons qu’en dehors de l’accompagnement des cultivateurs, Dahari a investi aussi d’autres terrains, comme celui de la gestion des ressources naturelles, de la conservation de la biodiversité, de la gestion des ressources marines ainsi que de l’écotourisme. L’Ong se targue d’avoir accompagné, au titre de l’année 2017-2018, plus de mille sept cents producteurs agricoles.