L’agence Dar-al-zakat a été créée sous l’initiative de l’ancien président de l’île autonome de Ngazidja, Mzé Abdou Soulé el-back, mais n’a réellement commencé à fonctionner qu’après des années de négligence. En 2017, après la démission de l’ancien administrateur, un nouvel administrateur prend la relève avec seulement deux employés. Grâce à la collaboration avec le gouvernement, les activités de l’agence se renforcent, notamment avec l’officialisation de l’agence et la mise en place d’une subvention mensuelle pour couvrir les salaires de 62 agents répartis sur l’ensemble des îles des Comores.
Créée pour collecter et redistribuer la Zakat selon les principes islamiques, l’établissement est reconnu pour son rôle humanitaire, notamment en aidant les personnes en situation de précarité, comme les veuves et les femmes seules. Les ressources proviennent principalement de la Zakat volontairement offerte par des individus et des institutions, nationales et étrangères, ainsi que de contributions financières et matérielles. Malgré le soutien du gouvernement, elle conserve une forte dimension humanitaire, avec certains donateurs préférant rester anonymes.
Selon Ali Mdahoma, le secrétaire général de l’agence, chaque année, Dar-al-zakat soutient environ 400 personnes, principalement des orphelins, en finançant leur scolarisation, « ce qui empêche certains élèves d’abandonner leurs études faute de moyens financiers ». Le plus grand défi pour l’agence a été, toujours d’après le Sg, « la reconnaissance officielle et la subvention du gouvernement », défi surmonté grâce au soutien de diverses autorités.Les projets futurs incluent la formalisation de l’agence par un décret présidentiel, l’installation de bureaux insulaires, et la réhabilitation d’un bâtiment offert par l’ancien ministre des Finances pour servir de siège. Un appel est lancé à la contribution de tous pour améliorer ces engagements en faveur des plus démunis.