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Date de la signature de l’accord de Fomboni I «Le 17 février sera institué jour de fête nationale»

Date de la signature de l’accord de Fomboni I «Le 17 février sera institué jour de fête nationale»

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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Le conseiller spécial du chef de l’Etat en charge des Affaires politiques assure qu’il n’a jamais été question «d’assises nationales». Ainsi, Houmed M’saidie parle plutôt d’une rencontre censée mettre «en exergue les avancées et éventuellement les limites de cet accord » sans plus de précisions.

 

Alors qu’aucune précision n’a été faite sur la nature de la rencontre censée faire le bilan de l’Accord de Fomboni au mois de février 2026, le conseiller spécial du chef de l’Etat en charge des Affaires politiques, a tenu à apporter une clarification. À en croire Houmed M’saidie, il n’a jamais été question «d’assises nationales», encore moins de réconciliation «puisque la réconciliation n’a pas été rompue».


«Le 17 février, date de de la signature de l’Accord-cadre de Fomboni sera dès l’année prochaine instituée jour comme fête nationale», a-t-il affirmé au téléphone. Une date historique à l’en croire qui a toutes les mérites d’être « célébrée». Les autorités devraient se rendre à Mwali pour la circonstance. Notre interlocuteur n’a pas précisé si cette consécration sera entérinée par un décret présidentiel.

«Il n’est pas question d’assises nationales»

Jusqu’ici, seul le Mouvement du 17 février, basé principalement à Mwali, célèbre cet accord qui aura permis pour la première fois à un Mohélien, Ikililou Dhoinine, d’accéder en 2011 à la magistrature suprême du pays au nom de la tournante. Désormais, selon Houmed M’saidie, la fête sera nationale. «La principale inquiétude des gens, c’est la présidence tournante. Et elle sera maintenue, le chef de l’Etat l’a assuré à plusieurs reprises», a-t-il ajouté. «Il n’est pas question d’assises nationales comme cela s’est vu dans un passé récent, suivies d’un référendum constitutionnel», a précisé l’ex porte-parole du gouvernement.


Pour rappel, en juillet 2018, il y a eu un référendum constitutionnel à la suite d’assises organisées en février de la même année, consacrées au bilan des 43 ans de l’indépendance mais qui ont abouti à une refonte du cadre institutionnel hérité justement de l’Accord de Fomboni. En langue nationale, le terme «mkontsi» est un terme qui revêt plusieurs significations dont celui «d’assises nationales». C’est ainsi que le Mouvement des Engagés des Comores, le Moleco s’est prononcé contre l’organisation d’assises «en l’absence de tout conflit national justifiant une telle initiative», (lire notre édition d’hier).
En tout cas, le 17 février prochain à Fomboni, «Il y aura bien évidemment un événement qui sera organisé. Des discours qui mettront en exergue les avancées et éventuellement les limites de cet accord», a indiqué Houmed M’saidie. En revanche, l’homme politique n’a pas précisé ce qu’il adviendrait des limites qui pourraient être éventuellement relevées.

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