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Demande de mise en liberté d’office d’Idi Boina I La Cour Suprême rendra sa décision le 26 novembre prochain

Demande de mise en liberté d’office d’Idi Boina I La Cour Suprême rendra sa décision le 26 novembre prochain

Société | -   Mariata Moussa

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Tenue en l’absence de ses deux avocats, car non accrédités auprès de cette haute juridiction, l’affaire est mise en délibéré au jeudi 26 novembre prochain. Lors de cette audience, le parquet général auprès de la Cour a demandé le rejet de la requête d’Idi Boina car le dossier ne contient aucun moyen de défense, “pas de mémoire, ni écriture”.

 

La chambre correctionnelle de la Cour Suprême s’est réunie, hier matin pour examiner le pourvoi en cassation formulé par les avocats d’Idi Boina, ancien porte-parole de l’Union de l’opposition, suite à l’arrêt de la Cour d’Appel, qui a rejeté leur demande de mise en liberté d’office de leur client.


A l’issue de cette audience tenue en absence de ses deux avocats, car non accrédités auprès de cette haute juridiction, l’affaire est mise en délibéré au jeudi 26 novembre prochain. Lors de cette audience, le parquet général a demandé à la Cour de rejeter la requête d’Idi Boina car le dossier ne contient pas aucun moyen de défense, “pas de mémoire, ni écriture”.

Interrogé sur les raisons qui lui ont poussées à ne pas essayer d’assurer sa défense auprès de cette juridiction de cassation, Idi Boina a expliqué n’avoir pas été au courant de ce détail, que ses avocats n’étaient pas accrédités à la Cour Suprême.


Alors qu’il bénéficie d’une mise en liberté provisoire, il y a presque six mois, en sortant de l’audience, Idi Boina a déclaré à la presse que ce pourvoi en cassation a été formé sept mois avant sa mise en liberté provisoire. “Je l’avais même oublié, je ne pouvais donc pas constituer un autre avocat car j’ai été averti de l’audience que le mercredi”.

Dans son intervention, l’ancien porte-parole de l’opposition a soutenu qu’il rejette toutes les accusations portées sur lui. “Je ne suis pas lié ni de près ni de loin à cette histoire (la main sectionnée, Ndlr), cependant, je pense que si aujourd’hui je fais l’objet de poursuites, c’est par ce que je me suis opposé ouvertement à ce régime composé de gens qui connaissent mes convictions. Je suis contre l’injustice et la corruption qui gangrènent notre pays et j’appelle les jeunes à refuser l’humiliation et l’arbitraire”.


Cette affaire portée devant la Cour suprême remonte en octobre de l’année dernière lorsque les deux avocats de l’inculpé ont saisi la Cour d’Appel pour une demande de mise en liberté d’office. Après avoir passé huit mois de détention provisoire car ordonnée le 11 février dernier 2019, le juge d’instruction chargé du dossier a été saisi d’une demande de mise en liberté d’office.


Reçue au cabinet du juge d’instruction, le samedi 12 octobre 2019, cette demande avait relevé “la violation de l’article 145 du Code de procédure pénale dont la sanction c’est la remise en liberté d’office au bénéfice de l’inculpé”.

Sur ce courrier, ces avocats rappellent au magistrat instructeur que le délai pour un inculpé en détention est de quatre mois renouvelable pour un autre délai de quatre mois sans pour avoir la possibilité d’en prolonger. Cette demande a donc été rejetée par la Cour d’Appel.

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