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Dernier Hommage à Farouk Lahadji I Une grande perte dans le monde de l’éducation

Dernier Hommage à Farouk Lahadji I Une grande perte dans le monde de l’éducation

Société | -   Nourina Abdoul-Djabar

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Des larmes, des souvenirs qui remontent, de la tristesse, un dernier au revoir… au Groupe scolaire Brain Trust à Moroni, une dernière cérémonie d’hommage a été rendue à Fundi Faïrouk Lahadji. « J’ai perdu un ami, un frère, un grand élément, un bon vivant », dit le directeur de l’école, Ahmed Djabir, les larmes aux yeux.

 

Farouk Lahadji, 56 ans, originaire de Mbatse à Mwali, professeur, chef de scolarité de l’école Brain Trust et actionnaire est qualifié d’un "bon élément et un bon vivant" par toutes les générations. Suite à son décès survenu à Mayotte le 15 novembre dernier, son école a tenu à lui rendre un dernier hommage au cours de son 3ème jour de décès, en présence de toutes les promotions, de ses amis et collègues dans l’après-midi du jeudi 17 novembre.


Près de 200 personnes étaient réunis ce jeudi, hommes et femmes, chacun tenait son coran entre les mains à l’honneur de Farouk, père de 3 enfants. Des visages attristés, "une grande perte", c’est le leitmotiv des participants. Toutes les promotions étaient présentes, comme cet ancien élève de 2014, Mohamed Elamine. "Farouk Lahadji était un excellent enseignant, sa carrure imposait le respect. Il était très calme, un homme qui ne se laissait pas dominer par ses émotions.Il nous a appris deux chose : la philosophie et la religion", dit-il avant de poursuivre : "quand j’ai appris son décès, j’ai versé toutes mes larmes, je n’avais pas perdu un professeur mais un ami avec qui j'avais gardé des liens jusqu'à sa disparition".Abdoulkarim Ahmed, ancien élève de Faïrouk : "Il n’était pas seulement l’un des meilleurs professeurs de philosophie que les Comores ont connus mais aussi un grand passionné de cette discipline.

"Une grande perte d’un bon vivant"

Il avait un travail propre et un bon comportement qui suivait par la suite. Nous avions tous gardé ce lien fraternel avec lui, même après plusieurs années". Lors de la commémoration, nous avons échangé avec Assane Hamada, qui fait partie de la dernière promotion du professeur. "Nous avions un professeur spécial, responsable et franc. Même quand on était un sécheur de cours, on ne manquait pas le sien. Je me rappelle qu’avant le bac, il nous avait tous réunis la veille, dans le but de nous donner un cours de moralité, du bon comportement à adopter en salle d’examen et une dernière prière".

 

Le directeur, hésitant à parler, pris par les émotions, Ahmed Djabir était ému, les yeux brillaient, les poches remplies de larmes. Pour lui, "Farouk était une grande personne, un enseignant de qualité en philosophie, personne ne pouvait l’égaler, il avait de l’amour pour son travail. C’était un ami sincère.Il aimait tout le monde et soutenait chaque personne qu’il rencontrait. Faïrouk a fait beaucoup de choses que d’autres ne le feront pas", détaille-t-il. "Je prie à Dieu de nous léguer son bon comportement", souhaite le directeur, Ahmed Djabir.

Bio Express

Farouk Lahadji était originaire de Mbatse dans l’île de Mwali. Il est mort à 56 ans à Mayotte suite à des problèmes de santé. Il a eu son diplôme de baccalauréat en 1991 au lycée de Fomboni. En 1992, il était étudiant en administration à l’Université de Mvuni. Puis, il s’est rendu à Madagascar à l’Université de Tuléar où il sera diplômé en master en 1999. La même année, il reviendra dans son pays natal, les Comores. A son retour, il a travaillé dans plusieurs écoles comme le Gymnase, le Groupe scolaire Avenir. Il sera officiellement fonctionnaire de l’Etat en 2003. Il travaillera au Lycée Said Mohamed Cheikh et dans plusieurs villes de Ngazidja comme à l’école de Mbeni, Mitsamihuli et Kwambani. Père de trois enfants, il est mort le 15 novembre dernier à Mayotte où il y sera inhumé.

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