Alors que d’autres sources villageoises avancent le chiffre de douze jeunes gens natifs de Moya qui avaient pris place à bord de l’embarcation qui a fait naufrage, l’identification des victimes repêchées devait n’avoir lieu que l’après-midi.
De même, d’après toujours le maire de Moya, «il serait encore tôt de lier ces victimes au kwassa qui est parti de Moya, car il y aurait également eu un deuxième kwassa parti de Domoni pour Mayotte avant-hier (jeudi 26 août), et qui ne serait à ce jour toujours pas arrivé à destination». L’on ne sait donc pas si celui-là a aussi fait naufrage.
Le kwassa de Moya avait, semble-t-il, pris son départ de cette localité, jeudi à minuit, avec des pilotes peu expérimentés, de simples pêcheurs. Il aurait eu à son bord près d’une vingtaine de passagers, l’équipage compris.
L’embarcation aurait essayé de rejoindre la côte mahoraise pendant toute la journée du vendredi, sans succès, la surveillance de la brigade nautique de la gendarmerie de Mayotte ayant été sans relâche.Ce serait donc vers 20 heures que l’embarcation aurait tenté le coup ultime et risqué de filer droit vers la côte et à très vive allure, ce qui l’a sans doute conduite droit sur un récif, comme cela arrive souvent.
Le dernier naufrage d’un kwassa tentant de rejoindre Mayotte à partir d’Anjouan remonte au mois de mai dernier. Parti de Mpuzini, dans la baie de Mutsamudu, avec quatorze passagers, il avait sombré au large de Jimlime. Sept d’entre eux avaient pu être secourus par des pêcheurs. Pour ce qui est de l’actuel naufrage, contactés par Al-watwan en milieu de journée, un représentant de la Sécurité civile de Ndzuani ainsi qu’un autre du gouvernorat de l’île, ont affirmé ne pas être au courant.