Le projet de la construction de deux centrales solaires à Mwali, financé par l’Union européenne (Ue) à hauteur de trois millions d’euros, avance à pas d’escargot. Au point qu’il risque de tomber à l’eau pour des questions de formalités douanières. La société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-mwe), bénéficiaire du projet des centrales d’une puissance de 150 et de 25 Kilowatts crêtes, pourrait payer des pénalités à plusieurs niveaux. L’on compte presque quatre mois que six containers d’équipements sont au port de Moroni, ce qui a engendré entre treize et quinze millions de francs de pénalités.

La société allemande (Solar23), gagnant du marché, serait dans l’obligation de saisir la société bénéficiaire pour des pénalités dans la mesure où la garantie bancaire, qui s’élève à deux cent mille euros, la pénalise. «C’est l’exonération exigée depuis juillet 2017 par Solar23 avant la livraison des équipements qui a freiné le processus. Et pourtant l’équipe locale du projet a insisté sur la livraison de ces équipements en promettant que l’attestation d’exonération sera au rendez-vous.

La Ma-mwe pourrait subir les conséquences par rapport aux pénalités de retard parce que la société allemande (Solar23) est freinée depuis février 2018», nous a confié une source proche du dossier. Et d’ajouter que «tout pourrait tomber à l’eau». A l’entendre, la garantie bancaire devrait être libérée après la réception desdits équipements à Mwali. Parallèlement, une visite de l’ambassadeur de l’Union européenne, Antonio Sanchez Benedito, est prévue à Mwali du 19 au 20 de ce mois.

Le directeur régional de la Ma-mwe serait tenu de faire le point sur l’avancement du projet photovoltaïque, ainsi que le tracé prévu pour l’extension du réseau électrique. Interrogé sur l’état d’avancement du projet, Youssouf Mohamed Nassurdine, qui suit de près le projet à Mwali, a fait savoir que la sélection des entreprises est effective et qu’une étude sur le réseau est en cours. Il a également confirmé la présence des équipements au port de Moroni. «C’est une question de dédouanement». A l’entendre, une demande de prolongation de la durée du projet a été rejetée par le bailleur.