Développement économique et défis du financement en Afrique», tel est le thème retenu pour le deuxième forum international des professionnels du droit et du chiffre (Fiprod), qui se déroule à Kigali, au Rwanda. Ouvert officiellement par le représentant du ministre de la justice du Rwanda, cette rencontre est consacrée au financement des entreprises en Afrique et organisée par l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada) à travers l’école régionale supérieure de la magistrature (Ersuma). Débutée le 16 novembre à Kigali, la rencontre est prévue pour quatre jours, du 16 au 19 novembre et a pour objectif de réunir les professionnels du droit et du chiffre, les opérateurs économiques, les dirigeants d’entreprise et les politiques pour évaluer le système de financement des entreprises dans le continent. Ce forum qui est une manifestation biennale a un objectif commun qui se décline en trois volets à savoir «accompagner l’expansion des professions juridiques, judiciaires et du chiffre», «garantir l’effectivité du droit» et «renforcer l’efficience économique du droit».
Cinq thématiques principales
Durant ces quatre jours, les participants à ce forum vont se pencher sur cinq thématiques, parmi lesquels, l’état des lieux du financement des entreprises, la sécurisation du financement des entreprises, l’adaptation des techniques et moyens de financement, la régularisation du marché des entreprises. Au cours de cette séance de réflexion, la thématique «sécurisation du financement des entreprises» va se décliner en six sous-thèmes à savoir les risques du financement des entreprises en Afrique, les sûretés et garanties du financement des entreprises : entre classicisme et modernisme, les atouts sécuritaires des mécanismes de financement des entreprises : le cas du crédit-bail aux Comores.
Les autres sous-thèmes portent sur les techniques de renforcement et d’efficacité du dispositif de recouvrement des créances à l’égard des entreprises, de la particularité des sûretés portant sur les titres miniers et le financement des entreprises en zone Ohada et du règlement des différends relatifs au financement des entreprises en Afrique : les apports de la médiation et de l’arbitrage. Lors de cette cérémonie d’ouverture des travaux, le directeur général de l’Ersuma, Mayatta Ndiaye Mbaye, souligne que ce «Fiprod veut s’afficher comme étant ce lieu de rencontre fédérateur entre les différentes professions juridiques et judiciaires. C’est cela l’objectif, je ne sais pas si on y parvient, mais nous avons commencé les actions et vous nous accompagnez».
De son coté, le secrétaire permanent, Sidibi Emmanuel Darankoum, a soutenu, au cours de son allocution, que ce forum est «désormais devenu un rendez-vous panafricain tant attendu. L’envergure de l’organisation et l’envergure des thématiques justifient largement ce délai de deux ans». En s’adressant aux professionnels de droit, le secrétaire permanent leur rappelé qu’ils avaient «la tâche et la mission d’incarner l’effectivité du droit dans l’espace Ohada». À l’endroit des juges et à la cour commune de justice et d’arbitrage, le secrétaire permanent rappelle qu’ils «incarnent l’idéal de justice et tous les vertus indispensables pour créer le climat nécessaire pour attirer les investisseurs et investissements».
