Le deuxième Recensement général de l’agriculture (Rga-2) a débuté il y a quelques semaines sur l’ensemble du territoire national, pour une durée de vingt-deux jours. Cette opération, conduite par l’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques (Inseed), en collaboration avec la Direction nationale de la stratégie agricole et de l’élevage (Dnsae), vise à identifier et recenser les personnes exerçant une activité agricole aux Comores.
Obtenir un échantillonnage précis
En amont du déploiement sur le terrain, une formation de huit jours a été organisée à l’intention des agents recenseurs. Elle portait sur les techniques de collecte des données agricoles, l’utilisation d’outils numériques (tablettes, smartphones) et les méthodes d’approche adaptées au milieu rural. L’objectif est de garantir une collecte d’informations fiables, en vue de constituer une base statistique solide et représentative du secteur agricole comorien. Financé par la Banque mondiale à travers le Projet de résilience des systèmes alimentaires aux Comores (Fsrk-Km), ce recensement a pour but principal de localiser les foyers engagés dans l’agriculture, afin de produire des données précises et exploitables.
Ces informations permettront ensuite aux autorités et institutions concernées d’élaborer des politiques d’appui ciblées. Sur le terrain, les agents recenseurs, répartis en zones de dénombrement, sillonnent les habitations. Idarousse Mfaoumé, l’un d’eux, explique : « Le recensement se déroule en deux phases : d’abord le comptage et l’identification des logements, puis une enquête approfondie auprès des foyers qui pratiquent effectivement l’agriculture. » Il précise que même si certaines maisons ne sont pas concernées, elles sont tout de même visitées afin d’obtenir un échantillonnage précis.
Du côté de la Dnsae, une source indique que l’objectif gouvernemental est de mieux cerner le poids réel du secteur agricole dans le pays, ainsi que le profil socio-économique de ceux qui le font vivre. Il s’agit notamment d’identifier les écarts de moyens entre les agriculteurs, en vue de mettre en place, à terme, des programmes de subvention adaptés.