Chaque année, la Journée mondiale du diabète marque le point de départ d’une vaste semaine de sensibilisation consacrée à la prévention et à la compréhension de cette maladie qui touche un nombre croissant de familles. À cette occasion, le diététicien-nutritionniste Farhane Himidi Mohamed, originaire de Mbeni, rappelle l’importance de mieux connaître les sucres que nous consommons et leur impact sur notre organisme.
Présent dans la quasi-totalité de notre alimentation, le sucre est indispensable au fonctionnement métabolique : il soutient l’activité cérébrale, musculaire et l’ensemble des processus énergétiques du corps. Mais comme le souligne Farhane Himidi, «tous les sucres n’ont pas le même effet sur la santé». Leur influence dépend principalement de leur indice glycémique (IG), c’est-à-dire la vitesse à laquelle ils font grimper le taux de sucre dans le sang.
Les sucres lents ou complexes (à indice glycémique bas) libèrent leur énergie progressivement. On les retrouve dans des aliments courants tels que le riz, la patate douce, le tarot, certains fruits, les légumes ou encore le pain. À l’opposé, les sucres rapides, présents dans les boissons sucrées, biscuits, gâteaux, bonbons et autres produits industriels, provoquent des hausses brutales de la glycémie. Selon Farhane Himidi, l’organisme s’adapte aux habitudes alimentaires.
Une consommation régulière de sucres rapides sollicite fortement le pancréas, chargé de maintenir un taux de sucre stable dans le sang. «Avec le temps, cette surcharge finit par perturber la régulation de la glycémie», explique-t-il. Résultats : épisodes d’hyperglycémie, fatigue persistante, et parfois découverte tardive du diabète.
À l’inverse, une alimentation modérée en sucre ou privilégiant les sucres complexes permet au pancréas de fonctionner normalement. Cette régulation naturelle constitue l’un des piliers d’une bonne santé métabolique et d’une prévention durable. Face au diabète, le diététicien se montre ferme : les personnes concernées doivent impérativement éviter les sucreries et miser sur une alimentation riche en fruits, légumes et aliments à faible indice glycémique.
Cette rigueur alimentaire est essentielle pour stabiliser la glycémie et prévenir les complications, parfois graves, liées à la maladie. Dans un contexte où les produits sucrés sont omniprésents et accessibles, Farhane Himidi Mohamed appelle la population à faire des choix éclairés, vu que « comprendre le rôle des sucres dans l’alimentation, c’est protéger sa santé et celle de sa famille».
