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Diaspora Days I Des Comoriens de France reviennent sur l’évènement organisé à Moroni

Diaspora Days I Des Comoriens de France reviennent sur l’évènement organisé à Moroni

Société | -

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Said Toihir Adame et Aïcha Oubeidi résident en France. Le premier est représentant au sein d’une entreprise d’assurance, la deuxième est diplômée en marketing et communication digitale. Ils ont activement pris part à la semaine d’activités « Diaspora Days », qui a été organisée la semaine dernière par l’Union des chambres de commerce, dans le but de susciter l’intérêt de la diaspora comorienne pour les opportunités d’investissement aux Comores. Al-watwan les a approchés afin d’obtenir leur perception sur leur pays d’origine ainsi que sur les projets qui les animent.

 

Quelle a été votre impression après avoir participé à la semaine des Diaspora Days ?

Said Toihir Adame : Mon impression a été de voir les acteurs économiques déjà établis et de pouvoir leur poser des questions sur les défis, les avantages et les inconvénients du marché comorien. Cela nous a permis de recueillir des informations auprès de ceux qui sont déjà sur place afin d’anticiper les prochaines étapes.

Aïcha Oubeidi : J’ai été agréablement surprise, surtout parce que j’ai pu découvrir de nouvelles entreprises, même si j’évolue déjà dans le domaine des affaires. C’était une opportunité de connaître des entreprises nouvelles pour moi, comme Kumbara, que je n’aurais découvertes que via les réseaux sociaux. Comprendre leur fonctionnement et les différents métiers ainsi que les défis auxquels ils font face au quotidien était également important pour moi.

Pensez-vous que l’événement a atteint son objectif principal, à savoir encourager les Comoriens de l’étranger à s’intéresser à leur pays d’origine, notamment en termes d’investissement ?


Said Toihir Adame : Les acteurs qui nous ont accueillis, notamment la Chambre de commerce, ont grandement encouragé et facilité l’installation des jeunes. En effet, la journée a été réussie, car nous avons pu observer 4 à 5 entreprises déjà établies, certaines étant bien structurées. Cela nous a donné une idée de ce que nous pourrions réaliser sur place.

Aïcha Oubeidi : Je pense qu’ils ont atteint leurs objectifs. De nombreux participants avec lesquels j’ai discuté avaient l’intention d’investir, mais ils ne savaient pas forcément comment s’y prendre ou qui contacter pour s’implanter aux Comores.

Au cours de cet événement, des visites guidées ont été organisées dans différentes entreprises et sites touristiques. Quelle inspiration en avez-vous tirée ?

Said Toihir Adame : J’ai seulement participé à la journée dédiée aux affaires, donc je n’ai pas eu l’occasion de prendre part aux autres activités. Cependant, celles auxquelles j’ai assisté ont ouvert nos horizons. Il y a de nombreux secteurs à explorer, et peut-être pourrions-nous nous lancer dans l’un d’eux ou établir un partenariat avec certaines de ces entreprises. Par exemple, envisager une collaboration avec « la ferme agricole et la société des épices » pour distribuer leurs produits par le biais d’autres structures.

Aïcha Oubeidi : J’ai uniquement participé aux visites guidées d’entreprises. Je trouve que c’était une excellente initiative de découvrir leurs environnements afin de comprendre leurs besoins, leurs développements actuels et ce qu’ils proposent. Il est également important de noter que nous possédons des compétences que nous pourrions apporter pour contribuer à leur croissance et être des atouts pour notre pays.

Envisagez-vous d’investir ou de lancer des projets aux Comores ? Si oui, à quel moment pensez-vous le faire et dans quel secteur envisagez-vous investir ?

Said Toihir Adame : Comme je l’ai mentionné précédemment, je suis en train de créer une entreprise dans le domaine de la vente de pièces automobiles. J’ai déjà entamé les démarches auprès de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (Anpi). De plus, j’ai établi plusieurs contacts lors de la visite d’entreprises, ce qui me permettra de distribuer leurs produits. Même si je ne maîtrise pas tous les domaines comme eux, cela ne m’empêche pas de commercer avec eux ou de vendre leurs produits, que ce soit en France ou ici. Mon intention est donc de venir investir, lancer mon projet et réaliser des allers-retours, car j’ai également mon entreprise en France.


Aïcha Oubeidi : Je prévois de lancer un projet, bien que je n’aie pas encore décidé du domaine. Cela se fera sur le long terme. Ensuite, je pourrais apporter mon expertise à certaines structures. Je pense notamment à Comores Lab, car cela correspond à mon domaine d’activité. Je suis prête à m’installer aux Comores. Bien que je n’aie pas encore arrêté de décision précise quant au secteur, je suis en réflexion et j’ai l’intention de développer un projet aux Comores.

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