L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia) a lancé officiellement, la semaine dernière, la quatrième édition des «Diaspora Days». L’évènement, co-organisé avec le commissariat chargé de la Diaspora et la chambre économique franco-comorienne, entre dans le cadre des festivités du Cinquantenaire de l’indépendance. À l’hôtel Retaj, les organisateurs ont ouvert le bal par «un dîner-gala», le jeudi 7 août, en présence de nombreux officiels et des dizaines de membres de la Diaspora comorienne de France. À cette occasion, le secrétaire général du gouvernement a pris la parole pour mettre en avant «le poids et le rôle» de la diaspora dans la construction des Comores d’aujourd’hui et de demain. Nour El Fath Azali a ainsi reconnu «l’apport» des compatriotes résidant à l’extérieur et tout ce qu’ils font pour mettre leur pays sur les rails. «Soyez fiers d’être Comoriens», a-t-il souligné dans son intervention.
«Où que vous soyez, valorisez votre pays, les Comores, et représentez les dignement et fièrement. Soyez les porte-flambeaux d’une comorianité ouverte et positive. Oser le retour au pays pour y investir et s’impliquer. (…). En développant les Comores, vous le faites pour vous, pour vos parents, votre famille», a-t-il encore ajouté. «Cette année nous avons célébré les 50 ans de notre indépendance. Nous pouvons être fiers de notre résilience, et de notre capacité à traverser les épreuves, soyons ensemble pour le développement», a souligné Nour El Fath, appelant les Comoriens de l’extérieur à mettre encore de l’énergie positive dans la perception de leur pays.
L’évènement se voulait un moment de partage de la vision des autorités en matière de développement socio-économique et les interactions qui peuvent naître pour faciliter ceux qui souhaitent bien y apporter un souffle à la marche du pays. Des chefs d’entreprises, des jeunes porteurs de projets, des responsables d’institutions publiques ont assisté à cette soirée de dialogue direct et d’échanges entre les autorités et la diaspora. Objectif : mettre les talents de ces Comoriens au service du développement du pays.
Nour El Fath Azali a ainsi mis l’occasion à profit pour partager «la vision des autorités» visant à «répondre aux aspirations du pays» en matière de développement socio-économique. Il rappellera les appels lancés par le chef de l’Etat et l’ambition de ce dernier de mobiliser les énergies en faveur du progrès du pays. « Depuis 2019, nous avons rêvé de l’émergence des Comores à l’horizon 2030, conçu un plan de développement stratégique, exécuté des projets, construit des infrastructures à partir de ce plan de développement et d’autres plans sont en cours de réalisation », a-t-il indiqué. (Lire également pages 6 et 7).
Mobiliser encore davantage les talents
Le secrétaire général du gouvernement dit souhaiter l’inclusivité dans la mise en œuvre des programmes de développement, mais aussi une approche participative «pour que chacun se sente partie prenante» dans la construction des Comores. Il demande une analyse pragmatique de la situation générale du pays et une implication effective de tous, estimant que chaque Comorien a «un devoir» envers son pays. «Si on estime que notre pays est sous développé, quel est notre apport pour le sortir de cet état ?», a-t-il interrogé. «Pour impliquer toutes les générations dans le développement des Comores, le président Azali Assoumani a insufflé «le Renouveau» : un Renouveau des mentalités et des méthodes», a-t-il souligné.
Nour El Fath Azali a défendu « la volonté des autorités» à privilégier les compétences dans la mobilisation des ressources humaines au service de la vision portée par les autorités. Il citera le choix de faire appel à des talents de la diaspora. «Vous avez pu constater un changement depuis quelques mois à travers les recrutements par appels à candidatures dans les institutions publiques», a-t-il souligné, ajoutant que l’Etat est à la recherche de compétences et de la qualité» dans l’administration et au sein des entités publiques. «On a vu émerger des talents de la diaspora comme à la Sonelec, à l’Anpi, à la Bpc ou encore au secrétariat général du gouvernement», a soutenu Nour El Fath Azali pour qui l’évènement «des Diaspora Days» doit servir de «passerelle entre le pays et les forces vives de la diaspora » pour mobiliser encore davantage les talents et les ressources nécessaires à la transformation du pays.