Ce vendredi débutent les journées doctorales, une initiative de l’association « Uoni » (vision en shikomori), dont les membres sont des enseignants-chercheurs de la diaspora comorienne. Cette 3ème édition, qui se déroule dans la ville de Rennes en France, se tiendra jusqu’au 26 octobre en partenariat avec l’ambassade de France de Moroni et l’Institut national des sciences appliquées de Rennes, une école d’ingénieurs.
Amir Aboubacar, statisticien et professeur des universités en mathématiques appliquées est le président de l’association. Il explique que la cible de ces journées sont notamment les étudiants en master, des diplômés qui veulent faire une thèse, des doctorants. « Dès la fin du master, les obstacles surgissent, de nombreux étudiants se retrouvent face à une série de questions cruciales : comment élaborer un projet de thèse, comment choisir un sujet pertinent, comment convaincre un jury et surtout comment financer ce projet », énumère le statisticien.
Les écueils ne s’arrêtent pas là mais se poursuivent tout le long de l’aventure jusqu’à l’après-thèse, avec l’épineuse question de l’insertion professionnelle. « Les journées doctorales, Baraza la Utafiti, entendent offrir un espace unique de formation, de dialogue et de partage », indique notre interlocuteur. Car, « le doctorat est bien plus qu’un diplôme, c’est une trajectoire humaine et professionnelle qui mérite un accompagnement attentif à chaque étape », insiste-t-il.Ainsi, durant ces trois jours, se succéderont des présentations de projets de recherche, des conférences, des tables rondes et des ateliers interactifs.« Des experts partageront leurs expériences, offrant des perspectives concrètes sur les défis de la recherche et les carrières des chercheurs », précise le dossier de presse que nous avons consulté.
Au programme des échanges : des thématiques variées allant de « Candidater et financer son doctorat » à « Comment trouver un directeur et convaincre un jury », en passant par « Les relations entre composition biochimique et propriétés fonctionnelles des lentilles et pois chiches », sans oublier « La recherche et l’identification des anomalies chromosomiques et moléculaires chez des enfants atteints de différences du développement sexuel ». Il y a encore « L’analyse des facteurs d’abandon des études supérieures dans les universités publiques au profit d’une réorientation vers le secteur privé universitaire ». Histoire de « fédérer la diaspora comorienne autour de la recherche et de l’innovation, valoriser l’excellence académique et professionnelle, favoriser la transmission et l’accès au savoir » et de « permettre aux participants de développer et renforcer leur réseau professionnel ».L’association Uoni, qui a été créée en 2023, rassemble des professionnels de la diaspora comorienne issus de la recherche, de l’ingénierie, de l’innovation, de l’enseignement supérieur.
