Soixante-seize Malagasy résidant aux Comores ont regagné leur pays d’origine le dimanche 11 septembre à 15 heures. Selon le doyen de l’association “La Diaspora Malagasy aux Comores”(la Dmc) , Soilihi Moumini, ce rapatriement était “un geste pour venir en aide à nos compatriotes”. Il est notamment revenu sur le cas de certains d’entre eux en situation irrégulière. “On a fait voyager nos membres qui trainaient ici pour raison de Covid-19 qui a fait que beaucoup se soient retrouvés sans emploi. D’autres étaient arrivés en fin de contrat et devaient retourner à Madagascar. Mais, tenant compte de la situation sanitaire, il n’y avait pas moyens de le faire. Le peu d’argent qu’ils avaient, du moins pour la plupart d’entre eux, était utilisé pour la nourriture et d’autres besoins du quotidien. A un moment, ils se sont retrouvés presque ,démunis et c’est à partir de là, qu’on a eu l’idée de trouver le moyen d’accompagner nos compatriotes pour qu’ils rentrent décemment à Madagascar”, a précisé Soilihi Moumini avant d’ajouter que personne n’a été forcée à partir.
Une démarche qui a mis du temps à se concrétiser
Pour le secrétaire général de la “Diaspora Malagasy aux Comores”, Sidi Ahmed Sidi, “cette démarche a mis un peu de temps à se mettre en action pour un problème de communication”. Toutefois, affirme-t-il “nous les avons fait embarquer dimanche à 15 h”. Dans la foulée, Sidi Ahmed Sidi a tenu à souligner quelques problèmes rencontrés par ses compatriotes aux Comores et qui sont déplorables, selon lui, notamment “l’attitude inadmissible des employeurs nationaux vis-à-vis des employés malagasy”.
Le président de la “Diaspora Malagasy aux Comores”, Dr Bruno Marc Zafilahy, avait évoqué ces cas en novembre 2021 au cours d’un entretien avec Al-watwan. “.On travaille en collaboration avec la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés pour voir comment mettre un terme à des situations d’abus”, a indiqué le secrétaire général de La Dmc. “Voyant nos compatriotes venir de Madagascar à partir d’un contrat de travail aux Comores et une fois sur place leurs employeurs comoriens ou malagasy confisquent leurs passeports ce qui est un grave abus.
J’ai déjà vu des travailleurs dormir dans un camion sachant qu’ils avaient des contrats verbaux avec logement, nourriture et bien d’autres. J’appelle mes compatriotes se trouvant dans des situations similaires de se rapprocher de La Dmc (création officielle par le Récépissé N°21/MIITDATI/SG du 20/09/2021) pour que nous puissions leur venir en aide.Pour terminer, nous tenons à remercier les autorités Comoriennes(les ministères des affaires étrangères, de l’Intérieur et celui des Transports maritime ainsi que le Conseiller Diplomatique du Chef de l’Etat) qui nous ont accompagnés ainsi que les autorités malagasy notamment.Le Cabinet Présidentiel, les Affaires Etrangères, les Transports maritimes en particulier le DGAPMF en la peersonne du Capitaine Randrianantenaina J. Edmond pour son professionnalisme et sa disponibilité a conclu M.Soilihi Moumini.
Par Hairiat Mohamed (stagiaire)
