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Différend Telco-Comores câbles I L’exigence d’un catalogue est «un faux argument» , estime l’Anrtic

Différend Telco-Comores câbles I L’exigence d’un catalogue est «un faux argument» , estime l’Anrtic

Société | -   Abdou Moustoifa

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Telco réclame la publication d’un catalogue de prix avant d’acheter quoique ce soit. “Une fausse excuse”, juge l’autorité nationale de régulation des Tics. Pour l’Anrtic, seule la convention signée par les deux opérateurs importe.

 

Telco va-t-elle enfin se résoudre à acheter sa capacité après la publication du catalogue de prix ? Depuis deux semaines, le second opérateur exige que Comores câbles ait son catalogue avant de lui vendre quoi que ce soit. D’ailleurs dans un courrier en date du 28 septembre, Telco se disait prête à acheter la capacité sur le câble Fly lion 3 mais attendait de voir les prix qui seraient proposés par Comores câbles. Accusée d’avoir été silencieuse sur l’absence de ce document, l’Autorité nationale de régulation des tics (Anrtic) a réagi jeudi dernier. Dans un entretien qu’il nous a accordés, le directeur technique de l’Anrtic, Taoufik Mbaé a répondu aux piques lancées par Telco.


“Le catalogue de prix n’est pas un texte règlementaire. C’est juste une indication de prix. Donc, refuser d’aller sceller un contrat avec Comores câbles pour ce motif est un faux argument. Seule la convention signée par les deux opérateurs prime. A noter que même s’il n’existait pas un catalogue, rien ne les empêchait de nouer un accord bien avant”, a-t-il clarifié avant de souligner que le catalogue (2020-2021) dont il est question a été validé et publié il y a deux semaines. “Maintenant que le catalogue est disponible, qu’ils viennent acheter la capacité pour sortir leurs clients dans les désagréments car la fameuse excuse ne tient plus”, a lancé pour sa part un haut cadre de Comores câbles.

Achat de capacités

A propos de l’autorisation d’achat de capacité à l’international dont aurait bénéficié Telco dans son cahier de charges, [lire notre édition du jeudi 15 octobre], le directeur technique de l’Anrtic, a déclaré que “cette disposition aurait pu être valable si le gouvernement n’avait pas signé l’arrêté sur l’exclusivité. Mais désormais, avec cette décision Telma ne peut plus venir vendre ici. Il en va de soi pour tous les autres opérateurs étrangers. Certes avec le règlement de Eassy, on peut vendre dans un pays membre du consortium, mais uniquement si celui-ci le permet. Mais ce n’est pas le cas pour les Comores”, a précisé Taoufik Mbaé.


Ce technicien a rappelé qu’avec l’exclusivité accordée à Comores câbles, il ne sera plus possible pour Telco d’acheter du cross-connect “car seules les sociétés détenant des câbles en ont le droit”. Il revient à présent à Telco de signer une convention pour bénéficier de la capacité a souligné le directeur technique du régulateur. Enfin, notre interlocuteur n’a pas manqué d’accuser le second opérateur de “vouloir exiger un respect des textes que quand ça les arrange”. Il ajoute : “ils ne vous diront jamais qu’ils ont fait en sorte à ce que dans leur cahier de charge, le gouvernement s’engage à ne pas faire venir un autre opérateur pendant plus de 10 ans. Ce qui est aussi une forme d’exclusivité bannie pourtant dans l’article 21 de la loi sur les communications électroniques”, a révélé Taoufik Mbaé lors de notre entretien du jeudi.

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