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Disparition de Said Ahmed Said Ali: L’ancien ministre et grand commis de l’Etat tire sa révérence après une carrière bien remplie

Disparition de Said Ahmed Said Ali: L’ancien ministre et grand commis de l’Etat tire sa révérence après une carrière bien remplie

Société | -

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Un grand commis de l’Etat, l’ancien ministre Saïd Ahmed Saïd Ali alias Charif, s’en est allé vendredi 18 mai. Décédé à l’aube à son domicile de Moroni-Coulée, à 73 ans, il a été enterré,après la grande prière collective, Djama’an hebdomadaire, au cimetière Itsandzoni de Moroni. La prière funèbre a été conduite par le président de la République, Azali Assoumani, en présence de plusieurs centaines de personnes, dont l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi.

 

Né à Moroni en 1945 et diplômé de l’Ecole nationale des douanes de Neuilly-sur-Seine (France), Saïd Ahmed Saïd Ali ou Sasa a fait ses premiers pas en politique en mars 1973 en adhérant au Parti socialiste des Comores (Pasoco), qui militait à l’époque pour l’indépendance nationale. Quelques mois avant l’accession du pays à la souveraineté internationale, il sera nommé en avril 1975 directeur général adjoint des douanes.Après l’indépendance, c’est en janvier 1985 qu’il a rejoint le gouvernement Abdallah en tant que ministre des Finances et du Budget.

Un an plus tard, suite à un remaniement ministériel, en plus de ses anciennes attributions, il s’occupera de l’Economie et ce, jusqu’à la disparition d’Ahmed Abdallah Abdérémane en novembre 1989. Il fut aussi élu député de Moroni-sud, sous la bannière du parti Udzima, siège qu’il cédera à son suppléant pour s’occuper du portefeuille ministériel. Il était également gouverneur de la Banque centrale des Comores, de novembre 1996 à 2001, puis maire de la ville de Moroni de juillet 2007 à février 2011.

 


A la dernière élection présidentielle de 2016 aux Comores, l’ancien ministre s’était porté candidat de l’emblématique parti Udzima et s’appuyait sur le bilan du régime Ahmed Abdallah Abderemane pour défendre sa candidature. Il se distinguait bien pour la maitrise parfaite des chiffres quand on débattait sur le terrain des finances publiques. Dans ses derniers moments, Charif Saïd Ali s’était inscrit, le 17 avril dernier, au comité de lecteurs du journal Al-watwan. Celui qui fut l’argentier qui mettait en ligne budgétaire les fonds nécessaires de création du premier journal écrit du pays, s’était joint aux lecteurs qui soutenaient l’enfant qu’il a assisté à la naissance il y a 33 ans. Paix à son âme.  

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